Greenpeace, le vrai visage des guerriers verts, de Pierre Kohler (2008)
La plupart des personnes qui arriveront ici seront déjà convaincus que Greenpeace est une organisation pourrie. Néanmoins, c’est une chose de savoir cette évidence, c’en est une autre de connaître toute son histoire. C’est ce que Pierre Kohler nous permet dans ce livre extraordinairement fourni.
Synthèse
Pierre Kohler commence par rappeler l’histoire de Greenpeace, nous détaillant les débuts, depuis le comité « Don’t make a wave ». Le « putsch » des autres bureaux, qui a aboutit à évincer les membres initiaux, est très précisément détaillé. Il fait le portrait détaillé du leader qui en émerge : David Mc Taggart. Une sorte de margoulin opportuniste, un « leader charismatique mais quelque peu machiavélique », qui dominera l’organisation pendant une dizaine d’années.
On trouve de nombreux éléments intéressants sur la pseudo-écologie.
Surtout, on a énormément d’éléments sur la dimension organisationnelle, avec les luttes de pouvoir internes et la structure autoritaire : le conseil d’administration, composé de 7 personnes, impose la stratégie à l’ensemble de l’ONG. Même les directeurs nationaux ont peu d’impact sur la stratégie, ce qui amènera Michèle Rivasi à rapidement quitter le poste. Par ailleurs, le livre est émaillé de commentaires très négatifs venant d’anciens de l’ONG.
Les méthodes sont détaillées extensivement. Tout ce qui relève du sabotage, mais aussi des activités plus étonnantes, comme l’existence de « deux équipes de surfeurs qui surveillent Internet vingt-quatre heures sur ving-quatre et interviennent sur les forums de discussion pour des opérations coup de poing ». Plusieurs de leurs opérations de désinformation sont mises au jour.
On trouve aussi des éléments sur l’économie de l’engagement militant. D’abord sous l’angle moral, avec quelques témoignages sur la place des liens amicaux et amoureux dans l’engagement. (p.94-98) Puis sous l’angle financier, avec des cadres qui deviennent consultants en gestion de crises causées par les militants. Surtout, on apprend l’existence de comptes dissimulés derrière des sociétés écrants. Mc Taggart aurait notamment eu la main sur un compte où reposaient les 6 millions de dollars versés par la France à Greenpeace après l’affaire du Rainbow Warrior. Et ce, même après son départ …
Greenpeace prétend n’être financée que par les dons, mais est-ce bien vrai ? Le mensonge serait trop facile au regard, comme l’a dénoncé un tribunal finlandais, de la complexité de sa structure juridique.
D’ailleurs, l’auteur relève plusieurs exemples d’actions qui semblaient « téléguidées ».
Prise de notes
« Même Paul Watson, dans une interview à CBC […], a admis en mars 1978 que le phoque n’a jamais été en danger d’extinction, mais que sa chasse fut montée en épingle pour obtenir des fonds en jouant sur l’émotion des Américains et des Européens devant ce qui pouvait passer pour un massacre. » (p.62)
« Un succès qui eut toutefois sont revers, car Patrick Moore, une fois devenu président […], dut gérer les conflits créés au sein d’une organisation soudain devenue trop riche …
[…] Sourtout, le plus riche des nouveaux bureaux – celui de San Francisco – eut l’idée de confier son mailing à une société spécialisée, afin de solliciter des dons en faveur de Greenpeace. La formule se révéla si efficace que des millions de dollars affluèrent et l’antenne californienne n’entendait pas les partager … Forte de cette supériorité financière, elle se présenta même comme la seule autorité pouvant parler ua nom de Greenpeace. » (p.64)
« Il était évident que dans ces conditions le Canada et les Etats-Unis, totalisant seulement deux voix pour l’ensemble du continent nord-américain, allaient se trouver dominés par l’Europe. » (p.65)
« La réunion décisive s’est tenue le 14 octobre 1979. […] Pour les pionniers, il était clair que « leur » Greenpeace n’existait plus, remplacé par autre chose. » (p.65-66)
David McTaggart, qui prend le leadership à ce moment, est présenté comme « le loup dans la bergerie ». (p.66)
« Lorsque David McTaggart quitte les Etats-Unis en 1971, ce n’est pas pour les beaux yeaux de notre planète menacée, mais parce que sa carrière de promoteur immobilier s’est soldée par une faillite frauduleuse. Il abandonne alors tous ceux – amis et famille – qui ont accepté d’investir dans son affaire sur la fois de projets mirifiques. Il ne semble pas qu’il se soit, à cette occasion, spectaculairement enrichi. C’était plutôt in play-boy qui aimait mener grand train et impressionner son entourage, et il utilisait pour cela … l’argent des autres ! » (p.68)
Portrait peu flatteur du personnage sur les pages qui suivent. Lorsqu’il rejoint Greenpeace, il venait d’être arrêté pour trafic de montres suisses. Greenpeace paie la caution de 1000$ …
« Tous ceux qui l’ont connu vous diront que c’était un play-boy entouré d’éco-groupies. » (p.76)
« Le climat était extrêmement tendu, et presque surréaliste. Vos propres amis formaient des alliances dans votre dos, et nous dépensions notre énergie à lutter contre d’autres greenpeaciens au lieu de nous battre tous ensemble pour la protection de l’environnement. » (p.77)
« C’était un leader charismatique mais quelque peu machiavélique. Au fond il était surtout un entrepreneur, et un grand égoïste. Un bon chef d’équipe aussi longtemps qu’il était le patron absolu. Plus important : il n’avait strictement aucun bagage scientifique, il était technophobe et incapable d’avoir un bon jugement scientifique. » (p.78)
« Il [DavidMcTaggart] me [Paul Watson] demanda alors de pénétrer par effraction dans la chambre d’un homme politique anti-écologiste […] afin de lui voler son attaché-case ! » (p.79)
« McTaggart annonça quant à lui qu’il allait se consacrer à aider l’URSS à nettoyer ses innombrables pollutions ; de fait, l’ex-président de Greenpeace fut effectivement reçu au Kremlin. Mais l’Union soviétique vivait alors ses derniers mois et Mikhaïl Gorbatchev, son prestigieux interlocuteur au Kremlin, allait partir avec elle. » (p.80-81)
Après Greenpeace, il se fait producteur d’huile d’olive. Une série d’analyse a observé que le taux de dioxine était 2000 fois supérieur à la norme. (34) (p.82)
Description de la hiérarchie et du processus de promotion : p.88
« Quelle que soit la place occupée au sein de l’organisation, des adhérents aux activistes, il ne faut cependant pas s’attendre à pouvoir émettre la moindre suggestion, ou le moindre avis personnel. […] « Les groupes locaux doivent exécuter sur le terrain des actions décidées au niveau national ou international, avec une marge d’initiative très limitée » […]. » (p.89)
Cite Isabelle Autissier comme une des recrues. (p.91)
« Une expérience enrichissante, surtout quand des amitiés se nouent, voire plus siaffinités. « Chez Greenpeace, j’ai vécu une aventure humaine exceptionnelle, et de nombreuses histoires d’amour sont nées entrmilitants », confie ainsi Nelly Pegeaud, qui fut responsable des relations presse dans les années 1990 et est aujourd’hui rédactrice en chef d’un magazine écologiste. » (p.94)
« On le sent à travers ce récit, tous les militants de Greenpeace ont le sentiment qu’il n’y a pas de plus bel engagement que le leur, et quand on les interroge sur les excès des manifestations écologistes ils répondent invariablement que pour eux la fin justifie les moyens.
Tous insistent sur cet élan commun qui se manifeste lors des actions, un engagement tout à la fois physique et moral. » (p.98)
« Ce sont des extrémistes qui ont détourné l’environnement pour suivre un programme qui n’a rien à voir avec l’écologie. Si vous n’êtes pas d’accord avec un seul mot de leur programme, alors vous n’êtes plus considéré comme un écologiste. La contestation rationnelle est rejetée. Des dizaines de millions de dollars, et beaucoup de temps, sont dépensé pour des choses qui n’ont rien à voir avec l’environnement, mais plutôt avec la désinformation et une hystérique recherche de fonds. » (42) (p.100)
Figure intéresante : lord Peter Melchett, aristocrate britannique, héritier d’une firme chimique, consultant en relations publique … ancien directeur du bureau anglais de Greenpeace. Vante notamment son exepertise dans la gestion de .. la contestation par des groupes militants. Son plus gros client était alors .. Monsanto. (p.100-101)
« Je dénonce l’absence de démocratie interne dans Greenpeace. Pour entreprendre la moindre action, les capitaines de ses navires sont obligés d’attendre le feu vert de zozos installés dans un buker à Amsterdam, qui décident en fonction de je ne sais quel impératif médiatique, politique, ou économique. Il y a chez Greenpeace une hiérarchie de plus en plus militarisée. Son fonctionnement ressemble à celui de ses adversaires. Le pouvoir de Greenpeace provient de la complicité des médias, qui raffolent d’images mélangées à un peu de pathos et de science. C’est un cocktail parfait. La démagogie exercée à l’échelle mondiale est le meilleur des financiers. » Jacky Bonnemains Le Quotidien 13 novembre 1991 (p.102)
« thilo Boe voulait ausi que Greenpeace incite les industriel à lancer certaines productions écologiqueS. Sa première idée fut celle d’un réfrigérateur « vert » bon marché, n’utilisant pas de chlorofluorocarbones (CFC) comme gaz réfrigérant. A son initiative fut ainsi conçu le ‘Greenfreeze’, premier réfrigérateur respectant la couche d’ozone, qui sera ensuite produit en Chine sous la marque Kelon. » (p.103)
« Installé à Berlin […] Thilo Bode dirige maintenant ‘Foodwatch’ […]. » p.104
« Effectivement, au QG d’Amsterdam travaillent désormais deux équipes de surfeurs qui surveillent Internet vingt-quatre heures sur ving-quatre et interviennent sur les forums de discussion pour des opérations coup de poing, afin de maintenir une présence permanente de Greenpeace et répondre immédiatement à toutes les attaques. » (p.104)
Gros plan sur Bruno Rebelle, arrivant à la direction de Greenpeace France en 1997. (p.105 et s.) Il remplace Pénélope Komitès, qui entre à la Mairie de Paris. Sous sa direction, jusqu’en 2003, les adhérents et les ressources de GP France sont multipliés par 4. Il est alors appelé à la direction de GP International comme directeur des programmes internationaux, soit le n°2 de l’organisation. Il démissionne en 2007 pour rejoindre l’équipe de Ségolène Royal pour la présidentielle.
Lui succède Michèle Rivasi, qui avait déjà été député et était connue pour avoir créé la Criirad. Elle démissionne en novembre 2004: « Je suis arrivée chez Greenpeace pour faire de la stratégie, ouvrir l’ONG sur la société civile et le dialogue avec l’extérieur, et je me suis retrouvée dans un rôle de gestionnaire qui ne m’intéresse pas. Sans pouvoir stratégique, on ne peut pas répondre à lurgence environnementale. » (p.111-112)
A ce moment, François Veillerette est président du conseil d’administration de Greenpeace France. (p.112)
« Les grandes orientations stratégiques sont prises au niveau international par les grands bureaux. Les petits bureaux n’ont pas assez de moyens pour élaborer une stratégie, ils déclinent ce qui est décidé par le siège et ne sont pas reconnus comme une force de proposition potentielle. » (p.112)
L’auteur évoque une « crise interne violente » causée par le management de l’écologiste, qui sera continuée par son successeur.
En 2006, une pétition signée par 140 militants évoque « de comportements inacceptables des directeurs, de mépris et d’humiliations subies en public, de non-respect des protocoles d’action, d’inconstance et d’entêtement irraisonné dans la prise de décision, d’absence de solidarité avec les activistes ou militants, d’incompétence professionnelle, de non-respect des valeurs morales de l’association, de favoritisme avéré envers certains salariés ou collaborateurs, de mensonges et de reprise de la parole donnée ». (p.113-114)
« Ce qui est sûr, c’est qu’à l’instar du Canard enchaîné elle bénéficie d’informateurs spontanés qui, soit par indignation sincère, soit pour des motivations moins claires telles que la vengeance ou des intérêts particuliers, s’empressent de l’informer en espérant son intervention. » (p.118)
« D’autres organismes liés au nucléaire ont reçu des demandes de tournage déguisées, au nom d’agences écrans, qui sous-traitent en réalité pur Greenpeace. » (p.118)
« Ils m’ont trompé et je suis indigné, car c’est nous tous qui paierons. Ils ont utilisé des données erronées, tant pour le cas de la plateforme Brent Spar que pour les essais nucléaires français. […] Greenpeace fait du tort à la cause des éclogistes. » (p.118)
« Depuis 1979, Greenpeace n’est plus ce qu’elle était à l’origine, une « bande de copains » convaincus de lutter pour la sauvegarde de la planète, mais bien une multinationale utilisant l’écologie comme support pour récolter un maximum d’argent avec un minimum de frais. » (p.119)
« […] les décisions les plus importantes sont prises par seulement quatre personnes : le président de Greenpeace International et les chefs des bureaux les plus riches (Allemagne, Pays-Bas, États-Unis). » (p.119)
« Ce conseil d’administration qui représente tous les pays se réunit une fois par an, à chaque fois dans un endroit différent. ‘ Cette assemblée générale annuelle, qui fixe les grandes orientations pour l’année à venir, estl a seule manifestation de démocratie interne dans l’organisation. » reconnait Philippe Lequenne, qui fut directeur de Greenpeace-France de 1988 à 1991. » (p.120)
« Toute l’organisation est finalemnt sous le contrôle absolu des cadres supérieurs de Greenpeace International grâce à trois mécanismes : la cooptation (qui permet de ne recruter que des individus se coulant bien dans le moule), l’élaboration d’un rapport de synthèse étroitement surveillé (interdisant tout dérapage) et la propriété exclusive du label « Greenpeace » (qui fait qu’un délégué devenu indésirable ne peut pas se prévaloir de l’organisation pour son propre compte). Nous avons donc affaire à ce qu’on pourrait appeler une oligarchie éclairée, dirigée par un directeur exécutif élu au sein d’une famille restreinte. » (p.122)
« Dans bien des cas il s’agit même d’actes de piraterie, qui en d’autres temps auraient entraîné des sanctions sévères. Aujourd’hui les militants s’en tirent avec une légère amende et quasiment les félicitations du jury : n’a-t-on pas entendu, pour l’affaire du Clemenceau, un juge dire qu’ils étaient des « individus sympathiques aux motivations nobles » ?! » (p.126)
« Greenpeace invoque également, parfois, son allégeance à la rhétorique non violente du Mahatma Gandhi, mais ce dernier n’a jamais dit que la fin justifiait les moyens … » (p.126)
« Car les hippies aux cheveux longs, qui partaient sur leurs Zodiac défier les méchants chasseurs de baleines, ont laissé la place à des gestionnaires en costume-cravate, bien plus concernés par le bilan comptable que par l’action sur le terraiN. » (p.128)
« Plus grave est le jugement porté par un autre ‘ancien’ de la maison, le Norvégien Bjorn Oekerm : « Toute personne imaginant que l’argent de Greenpeace est dépensé pour l’environnement fait fausse route : ils ne voyagent qu’en classe affaires, mangent dans les meilleurs restaurants et mènent une vie de jet-set écologiste. » (p.128) Reclaiming paradise Magnus gudmundsso (67)
« Après une ascension fulgurante sous le ‘règne’ de David Mc Taggart – de mauvaises langues évoquent pour cette époque des subsides venus de l’ex-RDA -, le budget de Greenpeace a connu une époque de vaches maigres. » (p.130)
Description des difficultés financières de GP
« Ce coup de pouce du destin a fourni à plusieurs reprises des rentrées imprévues et importantes, comme en 1975 avec cet homme, atteint d’un cancer à un stade avancé, qui légua à Greenpeace une partie de sa fortune (69) … Cette appellation peut aussi être une façon bien commode de dissimuler des financements occultes.
Après l’étonnante campagne menée par le responsable du bureau allemand contre la plate-forme pétrolière Brent Spar – dont nous reparlerons -, les dons affluèrent de nouveau, notamment Outre-Rhin. Une embellie qui vaudra à son responsable, Thilo Bode, d’être nommé peu après directeur exécutif de Greenpeace International. » (p.132)
« Après une courte formation dans un hôtel, ces équipes battent le pavé pendant quarante heures par semaines pour 8.40 euros de l’heure, soit 2 euros de plus que le SMIC. Les contrats sont de deux semaines, renouvelables si le « rendement » est bon, mais l’hébergement éventuel n’est pas pris en charge. […] Une fois la personne « accrochée », la conversation ne porte pas sur la justesse des actions de Greenpeace, mais plus prodaïquement sur le mode de réglement de la cotisation ! Il faut surtout essayer de convaincre la nouvellere crue des bienfaits du prélèvement automatique… » (p.134)
« Des petites annonces paraissent également dans des journaux inconditionnellement acquis à la cause de Greenpeace, comme Libération en France, ainsi que dans le magazine Greenpeace. » (p.134)
« En Allemagne toujours, la plus grande partie de l’électricité est produite à l’aide de sources parfois très polluantes, comme le lignite, mais jamais Greenpeace n’y a trouvé quoi que ce soit à redire. […] Il en va de même aux Pays-Bas, où certaines activités polluantes ne suscitent pas non plus de grandes campagnes. La France, qui comtpe relativement peu d’adhérents par rapport aux pays anglo-saxons, reste manifestement la bête noire de l’organisation verte… » (p.135)
Les audits « ne suffisent pas à lever tous les soupçons, l’origine de certains fonds et le détail de leur affectation restant opaques. […] Pour ce qui concerne Greenpeace Etats-Unis, on sait qu’au moins une demi-douzaine de fondations figurent parmi les plus généreux donateurs. […] Le plus gros de ces contributeurs est la Fondation Turner, qui a versé 222 millions de dollars cumulés depuis sa première contribution en 1991. […] » (p.136)
« L’un de ses directeurs exécutifs, Thilo Bode, s’est ainsi vanté, peu après son élection en 1995, d’avoir refusé le yacht que souhaitait lui offrir une grosse entreprise allemande … Est-il donc interdit d’imaginer que, malgré tout, il y ait parfois des « donations » déguisées, à savoir des sommes transitant par des fondations privées liées à des intérêts industriels et commerciaux ? Quant aux industriels, s’ils donnent de l’argent à Greenpeace, les intermédiaires financiers (fondations et associations) sont si nombreux u’i lest très difficile de les identifier. […] Comme le fit savoir un tribunal norvégien en 1995, étonné de voir une fondation des Antilles néerlandaises dédommager un pêcheur norvéguen suite à un incident avec un navire de Greenpeace : « Pour rendre difficle la pénétration des structures du mouvement écologistes, l’organisation juridique de Greenpeace est volontairement très complexe. » (p.137-138)
« Quant aux donateurs « intéressés », ils demeurent invisibles, les transferts se faisant au travers de toute une chaîne d’autres organisations écologistes. De façon plus subtile, il arrive à Greenpeace de coopérer avec certains industriels, auxquels elle décerne des certificats de « bonne conduite écologiste », ce qui concourt à déstabiliser les autres entreprises du secteur considéré. » (p.138-139
«C’est une machine à faire du fric, point. Comme Cousteau, martèle Yves Lenoir, un ancien dirigeant de Greenpeace-France. Les deux ont les mêmes caractéristiques: à partir du thème de la survie de la planète, on organise des mises en scène, on filme, on médiatise à mort. Et la monnaie suit.» (Libération) (p.139)
« Il nous apprend en effet que Greenpeace disposait de plusieurs comptes secrets de quelques dizaines de millions de dollars, alimentés par les différentes campagnes. Selon lui, ces comptes étaient ouverts au nom de sociétés écrans et n’étaient accessibles qu’aux plus hauts responsables de l’organisation, dont David McTaggart. […] Il révèle aussi que les 6 millions de dollars versés par la France à la suite de l’affaire du Rainbow Warrior se sont retrouvés sur le compte d’un mystérieux Ecological Challenge Fund … dont le gérant était David McTaggart ! » (p.139) Il a même gardé ce contrôle après son départ de GP
IRS sanctionne GP US pour fraude fiscale (p.140-142) Idem au Canada, qui avait révoqué en 1989 le statut d’exemptio nde taxes de GP. (p.142)
« Comme toutes les multinationales, nous avons nos secrets, et il faut les respecter », expliquait ainsi Thilo Bode, patron de Greenpeace jusqu’en 2001. » à propos d’une caisse noire. (p.142) Elle s’élèverait entre 57 et 74 M$. (p.143)
27% des dépenses visent à récolter plus de fonds en 2006. « Tout aussi surprenant est le fait que moins du tiers des dépenses (30%, et seulement 10% dans les années 1990) vont, chez Greenpeace, au financement des campagnes. » (p.143)
« La seconde est celle de Frans Kotte, ancien responsable financier de Greenpeace-Hollande, exclu pour avoir critiqué la stratégie de communication de l’organisation : « On fait des actions uniquement pour la publicité. Et le but de la publicité n’est pas de régler les problèmes de l’environnement : c’est de gagner de l’argent. » (81) (p.146)
« Pour éviter ces prises [cétacés, dauphins], de plus en plus de chalutiers pélagiques français se sont équipés de « pingers », un dispositif acoustique censé éviter ces prises indésirées. Voilà une initiative dont on ne peut que se féliciter, et pourtant Greenpeace – qui réclame dpeuis longtemps qu’on fasse quelque chose – ne les approuve pas ! » (85) (p.153)
« Deux de ces sociétés – qui plus est françaises – ont été et restent encore dans le collimateur de Greenpeace : Rougier et Lapeyre. Avec une persévérance surprenante, l’organisation a focalisé sur elles ses campagnes liées à la déforestation. » (p.155)
S’attaque à Lapeyre qui serait le 4e exportateur de bois du Brésil : pourquoi ne pas attaquer le premier ? (p.156)
Greenpeace impose le label FSC. (p.158) Multiples pressions vers 2000 : Bruno Rebelle s’invite à l’Assemblée Générale de l’entriprise ; campagne de dénigrement dans plusieurs villes de France, pétitions, blocage d’un cargo… (p.159) Plusieurs enseignes suivent (p.160-161)
Bloque le déchargement de bois venant du Canada à La Rochelle en 2001. (p.164) S’attaque plusieurs fois aux importations de bois congolais en France.
« La lutte contre les organismes génétiquement modifiés (OGM) arrive aujourd’hui en quatrième position – par le budget de campagne alloué – dans les priorités de Greenpeace. Mais il faut dire qu’au départ ses dirigeants ne pensaient pas que cela puisse justifier une campagne d’action. C’est un membre du bureau français, Arnaud Apoteker, qui lança ce combat. […] Il a découvert l’écologie avec la lecture du rapport du Club de Rome, en 1972, et le fait queles prévisions alarmistes alors annoncées se soient révélées fausses au-delà de toute mesure ne semble pas l’avoir trop perturbé. » (p.169)
« Et ça a marché puisque la baisse des dons fut grâce à cela stopée. » (p.170)
« Les militants décidèrent alors de s’enchaîner sur les trappes d’ouverture, empêchant ainsi tout déchargement. Quelques heures plus tard, ils avaient gain de cause : un fax provenant de la maison mère les informait que la société danoise n’utiliserait désormais plus d’OGM pour son usine de Bordeaux. » (p.171)
Ministère canadient lance un apple d’offre pour une étude sur les « impacts environnementaux associés aux cultures transgéniques ». « La sélection désigna Domoinique Michaud, professeur au département de phytologie de l’Université Laval, à Québec. Aussitôt Greenpeace demanda l’annulation du contrat au motif que ce chercheur était connu pour ses opinions en faveur des OGM, mettant en doute son impartialité. » (p.171)
« Le combat de Greenpeace contre les OGM se déroule aussi sur Internet, où l’organisation a publié une carte de France indiquant l’emplacmeent des parcelles de maïs génétiquement modifié cultivés dans un but commercial. Aussitôt assignée en référé au tribunal de grande instance de Paris par deux agriculteurs, elle s’est vue condamnée, le 26 juillet 2006, à retirer cette carte. La nuit suivante, quelques militants sont alors allés tailler une immense croix dans le champ de maïs d’un des deux agriculteurs, sur la commune de Gréze-Cavagnan, dans le Lot-et-Garonne. Pour que la vengeance soit totale, cette croix fauchée fut « immortalisée » par le célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand, dont les sympathies pour Greenpeace sont notoires. » (p.172)
« Comportement à peu près similaire deus semaines auparavant, en Suisse cette fois, lorsque des militants de Greenpeace vidèrent tous les étalages de viandes et de volailles au siège principal de la chaîne Migros à Zurich. Motif : cette société tardait à établir des directives pour l’importation de produits carnés sans OGM… […] la chaîne déclara, promis-juré, qu’elle ne vendrait plus désormais que des produits provenant d’élevages sans alimentation transgénique. » (p.173)
Idem Auchan : courrier, puis face au refus en octobre 2002, « des écoguerriers envahissent plusieurs de ses magasins pour apposer des autocollants avec la mention PAS D’OGM DANS MON ASSIETTE. La direction n’hésite pas longtemps, après cela, à retirer de ses rayons les produits prohibés par Greenpeace ! » (p.173)
« Le bannissement total de cet insecticide [DDT], suite à la parution en 1964 d’un livre de l’écologiste américaine Rachel Carlson, a en effet entraîné deux millions de morts par an dans le monde, car on n’a jamais rien trouvé d’autre pour éradiquer la maladia. » (p.173)
Lutte contre le chlore et le PVC (p.174 et s.)
Riposte : 40aine de travailleurs de l’industrie manifestent devant le siège de Greenpeace en janvier 1994 ;
Blocage d’un train en Belgique transportant une matière première du PVC. « En guise de contre-offensive, une cinquantaine de travailleurs de cette usine bloquèrent toutes les routes jusqu’à ce que la police ait chassé les activistes. Greenpeace, irritée par cette conclusion inattendue de son action, assigna aussitôt en justice l’usine LVM pour « transports dangereus », mais perdra ce procès et sera condamnée aux dépens. » (p.175) «
« Pour l’anecdote, signalons que le matériau dont sont faits les Zodiac chers à Greenpeace est du polyéthylène de chlorosulfonate (ou « Hypalon »), qui contient du chlore, tout comme le PVC qu’ils combattent ! » (p.175)
Mai 1990 : accuse une usine de pesticides de dépasser les niveaux de dioxine autorisé. Fermée pendant 3 mois, enquête ne trouve pas de probleme. La collectivité a dépensé 1.5M$ australiens et l’entreprise 4 fois plus. (p.175)
« Interrogée sur cette affaire qu’elle avait pourtant définie comme « le pire désastre environnemental dans le monde », l’organisation écologiste se contenta de répliquer: « nous ne l’avons pas décrit en ces termes. Nous avons dit que ce POUVAIT être une des pires catastrophes mondiales. » » (p.175-176)
En décembre 1997, GP accuse lesjouets en PVC souple de mettre en danger la santé des enfants. « Le plus grave est que la presse place sur le même plan, sans discernement, les conclusions de Greenpeace et celles de laboratoires officiels. » (p.176) « Qu’importe: les militants de Greenpeace vont jouer les justiciers en investissant d’abord quelques magasins pour retirer d’office les jouers des rayons en fustigeant « le manque de respect des négociants de jouers envers les enfants ». […] Une telle campagne ne pouvait pas ne pas laisser de traces, et pour les fabricants de jouers le préjudice commercial se chiffra, sur l’ensemble du secteur, en dizaines de millions de marks. (94) » (p.177)
Désinfo sur les phtalates
« Comment dans ces conditions, peut-on parler d’un réchauffement inéluctable sur la base d’à peine deux décennies. […] Ce qu’il faut souligner, ce n’est pas tant le « dérèglement » du climat – qui peut dire d’ailleurs ce qu’est un climat « normal » ? – qu’une possible accentuation des extrêmes. Mais quel rapport avec un réchauffement global ? Depuis toujours le climat varie, bien avant que l’homme ait fait sont apparition et ait pu agir sur sa planète. […] Mais cette reprise a coïncidé avec le début de l’ère industrielle, d’où la tentation pour certains de rechercher une relation de cause à effet. » (p.180-181)
Discours climatosceptiques => p.190
« Il faut savoir en effet qu’en 2006 son [Al Gore] domaine de Nashville (Tennessee) a consommé 221 000 kWh d’électricité (13% de plus qu’en 2005), contre 10 556 pour la moyenne de ses concitoyens. Autrement dit, clui qui fustige la surconsommation d’énergie consomme à lui seul en un mois ce qu’un Américain moyen consomme en un an… Drôle d’exemple ! » (p.189)
« Les journalistes conviés pour le spectacle purent voir un rouleau compresseur écraser plus de dix mille ampoules d’éclairage « classique » à filament, que Greenpeace souhaite voir interdire pour lutter contre le réchauffement climatique » le 20 avril 2007. (p.190)
Affaire du Rainbow Warrior
Semble assez ridicule pour les services secrets. Mitterrand commente : » Deux agents qui sont pris et téléphonent au Ministère de la Défense … Des espions qui signent un livre d’or… Quel crasseux ! » (p.210)
Dernier essai nucléaire français
« Le 26 Juillet [1995] […] l’organisation écologiste déposa ainsi un recours auprès du Conseil d’Etat pour savoir si la décision du président Chirac était bien conforme à la loi française du 2 février 1995 sur le « renforcement de la protection de l’environnement ». […] Jacques Chirac commet alors l’imprudence – ou la naïveté – d’adresser le 19 juillet 1995 une lettre à Greenpeace (114) pour justifier les essais nucléaires français, lui conférant ainsi une légitimité que cette organisation n’a pas. Elevée du même coup au rang d’interlocuteur valable, elle marqua un point important. » (p.213)
« L’offensive médiatique débute le 20 juin et Thilo Bode […] déclare que son organisation va tout mettre en oeure pour « nuire » à la France. Le but est de pénétrer dans la zone d’exclusion des douze milles autour de l’atoll de Mururoa pour se faire arraisonner par la marine française, et de pousser les commandos à la faute afin de pouvoir rpésenter l’affaire comme une agression. » (p.213-214)
« A commencer par le « commandant » Cousteau, qui tout en rappelant qu’il adhère au combat de Greenpeace manifeste sa désapprobation, parce que, selon lui, « il n’y a pas de pollution à Moruroa ». Haroun Tazieff également constate sur place l’absence de radioactivité. » (p.214-215)
participation de deux anciens commandos britanniques SAS à l’opération de Greenpeace. (p.215)
Actions contre les essais nucléaires d’autres pays p.219 et s.
« Les quinze militants […] furent poursuivis pour « violation de zone sécurisée », ce qui est passible de six ans de prison. Là encore, ils s’en sont tirés à bon compte. » (p.221)
« Une fois construit, l’EPR sera le réacteur le plus dangereux au monde », se permet de dire Frédéric Marillier, chargé de la campagne antinucléaire de Greenpeace-France, au micro de toutes les radios qui l’interviewent ce jour-là. […] Renseignement pris, c’est « parce qu’il sera plus puissant, et concentrera donc plus de radioactivité que les précédents »! […] Les écologistes complètent en rappelant qu’il utilisera du « Mox », un mélange d’uranium et de plutonium plus énergétique que l’uranium seul. Sauf que ce mox est déjà utilisé […] depuis de nombreuses années dans les réacteurs actuels, et que l’adjonction de plutonium est un moyen de consommer le surplus issu du démantèlement des armes nucléaires depuis la fin des la guerre froide. » (p.228-229)
« On manipule l’opinion publique quand on dit qu’il faut un nouveau réacteur. La France est en surcapacité électrique. On exporte 20% de notre électricité, il y a donc à peu près dix réacteurs de trop, et les centrales ne fonctionnent meme pas à plein régime. »(116) (p.229)
« Tout cela parce que l’arrêté Cochet du 8 juin 2001 impose à EDF d’acheter l’électricité issue des éoliennes 2,2 fois le prix moyen du KWh pour encourager cette forme d’énergie. » (p.229)
« Ces écologistes [Moore et Lovelock], remarquons-le, sont plus actifs pour défendre la cause de cette forme d’énergie que les industriels du nucléaire eux-mêmes ! […] Tout se passe comme si ces acteurs – y compris EDF – avaient le nucléaire honteux. » (p.231)
« Il existe pourtant un exemple courageux, celui du Brésil, qui vient de décider la reprise de la construction, interrompue un temps, de sa centrale électronucléaire Angra 2. Depuis 1993, les campagnes antinucléaires menées par Greenpeace dans la population et auprès des médias avaient paralysé toute décision politique en ce domaine. » (p.231)
« Dans leur guerre contre cette forme d’énergie, les antinucléaires se focalisent surtout sur les risques d’accident en prenant le prétexte de la catastrophe de Tchernobyl. » (p232)
« Rien que pour les explosions dues au gaz : 217 morts à cause d’un camion-citerne de propylène en 1978 à Los Alfaques, en Espagne ; 452 morts à cause d’un stockage de gaz liquéfié à Mexico en 1984 ; 129 morts à cause d’une citerne d’ammoniac à Dakar en 1992. » (p.232) 2000 mineurs de charbon morts en 2004 en Chine
« Deux ans auparavant, des travaux de détartrage de cette conduite avaient dégrayé la chronique, après que Greenpeace, selon une méthode dont elle est coutumière, eu grossi un événement sans importance pour le propulser sur le devant de la scène. Démarré le 29 juillet 1997, le nettoyage en question – d’ailleurs demandé par le ministre de l’Environnement, Corinne Lepage – dut être interrompu le 18 septembre, suite à des informations de Greenpeace faisant état d’une fuite de tartre radioactif. En fait, il était normal qu’une certaine quantité de ce tartre échappe à la récupération lors du grattage, sans pour autant entraîner une pollution radioactive. Greenpeace s’empressa évidemment d’analyser des sédiments prélevés à l’extrémité de la conduite, mesurant une radioactivité globale de 100 becquerels, cent fois supérieure à celle de l’eau de mer enregistrée avant le détartrage. » (p.235-236)
« Le harcèlement de Greenpeace concernant l’usine de La Hague et ses environs n’a pratiquement jamais cessé depuis dix ans. Les militants ont tout fait, côté mer et côté terre, pour perturber l’activité industrielle du site, y compris déboulonner un rail pour bloquer un train de déchets au terminal ferroviaire de Valognes (Manche), ou se jeter à l’eau dans le port de Cherbourg, près du navire chargé de ramener des combustibles nucléaires retraités au Japon, en tenant à bout de bras des drapx jaunes portant le trèfle noir symbole du nucléaire. » (p.237) Pour ce dernier fait, ils n’eurent qu’une amende en 2001 de 1500e + 6000e de D&I.
« Loin de La Hague, à Chalon-Sur-Saône, Greenpeace organisa en février 2003 une autre opération antinuclaire spectaculaire : un camion transportant cent cinquante kilos de plutonium […] fut stoppé en plein centre ville pour permettre à des militants de s’y enchaîner. » (p.237) Rebelle (directeur) et Veillerette (président) sont condamné à 5000 et 2000€ d’amende respectivement.
« Greenpeace somma donc le gouvernement panaméen d’interdire l’accès du canal à ces cargos. » (p.238)
« Michèle Rivasi, alors qu’elle se trouvait à la direction de Greenpeace-France, clama son indignation, jugeant l’utilisation de la procédure du référé [interdictions d’approcher] par l’industrie nucléaire « totalement illégitime ». » (p.240)
Harcèlement autour de la participation d’un voilier parrainé par Areva dans la Coupe de l’America en 2002. GP tente d’empêcher son départ et « un des zodiac de Greenpeace percute de plein fouet le flanc droit du bâteau à quai. » (p.242) => condamnation à 112k€ de D&I. Simple interdiction de piloter pour l’organisateur et la pilote; La CA de Rennes … relaxe Greenpeace.
GP publie un document classé défense évoquant un risque en cas de crash kamikaze d’un avion de ligne sur l’EPR, assortie d’une analyse d’un expert présenté comme indépendant, John Large, alors qu’il a essentiellement travaillé pour des réseaux antinucléaires. (p.244)
Octobre 2002, Greenpeace rassemble 600 militant pour blogquer les 28 stations Esso au Luxembourg. « Motif de cette spectaculaire action : Esso (Exxon-Mobil) est la firme pétrolière qui a le plus cotribué au financement de la campagne électorale de Georges Bush Jr, et à ce titre Greenpeace considère qu’elle a une influence sur la politique énergétique américaine, donc sur le réchauffement climatique ! […] En tout cas, le côté très militaire de l’opération, remarquablement coordonnée, prouve que le professionnalisme de Greenpeace va au-delà du comportement d’une simple association écologiste. » (p.246)
« Les actions destructrices s’assimilent quant à elles à des opération d’ « agit prop », comparables à celles qu’utilisaient les pays communistes au temps de la guerre froide. » (p.248)
« Le principe est simple : Greenpeace soumet à l’entreprise ciblée une « proposition » d’ordre écologique et en cas de refus les troupes de choc des militants sont alors envoyées au front pour mener une action spectaculaire et hautement médiatisée. […] « Le combat doit être gagnable, et de préférence spectaculaire. Nous tâtons soigneusement le terrain, car il faut savoir si nous enfonçons une porte ouverte ou s’il existe encore une possibilité de conflit. » (p.248)
« Dans la stratégie médiatique de Greenpeace, la France est une cible facile, essentiellement parce que ses gouvernement on rarement réagi avec fermeté à ses attaques. En outre, l’application excessive du principe de précaution – surtout depuis l’affaire du sang contaminé – la rend moins forte que les pays anglo-saxons pour réagit aux attaques écologistes « bien pensantes » (124) » (p.248-249)
« Toutes les grandes opérations étaient à l’origine répétées à Hambourg […]. Les volontaires y subissaient une véritable formation militaire avec initiation aux techniques de commando, entraînement aux techniques de l’abordage, à l’alpinisme, à la plongée sous-marine. » (p.249)
« C’est toujours le bien contre le mal, les gentils contre les méchants. Dénoncer, acuser, en faisant un maximum de bruit, telle est la stratégie. Et on regrettera que la presse tombe la plupart du temps dans ce piège, du fait de cette nouvelle tendance qui veut que les différents médias se copient les uns les autres. » (p.252)
« Une autre technique eficace est celle de la délation publique. La société Hoechst, par exemple, en a fait l’expérience, lorsque furent affichés le portrait, le nom, l’adresse et le numéro de téléphone des principaux responsables de l’entreprise, accusés de détruire la couche d’ozone… Effiace également : l’appel au boycott de marques qui ne remplissent pas les conditions établies par l’organisation verte. » (p.253)
« Voici un bref exemple de la manière dont Greenpeace désinforme : en juin 1995, l’organisation a récupéré des arbres abattus dans une forêt de Carélie du Nord, pour les présenter à l’occasion de conférences en Autriche et en Allemagne, affirmant qu’ils avaient été coupés par lesFinlandais dans une forêt ancienne. Pure désinformation, car en fait leur forêt d’origine était tout à fait banale, et ils s’étaient abattus sur la route à la suite d’une violente tempête survenue quelques semaines auparavant. » (126) (p.254)
« Un autre bel exemple de désinformation remonte à l’époque où il fallait à tout prix convaincre les dirigeants politiques encore sceptiques à propos de la destruction de la couche d’ozone. Greenpeace lança cette étonnante histoire des moutons aveugles de Patagonie, que publia d’abord un grand quotidien américain suivi, peu de temps après, par un magazine hebdomadaire non moins renommé (129). » En réalité c’était des conneries. (p.255-256)
« Une tricherie du même genre a été dénoncée par le journaliste danois Leif Blaedel concernant le film australien Goodby Joey, tourné au début des années 1980. On y voit deux fermiers torturer des kangourous, et là encore il a été prouvé – par le tribunal Dirranbandi – qu’ils ont été payés par l’équipe de tournage pour commettre ces atrocités. » (p.257)
Diverses condamnations à des D&I (p.258) Condamnation pour dénigrement contre Areva le 17 novembre 2006
« En Nouvelle-Zélande, par exemple, un groupe de scientifiques lança un site pour dénoncer le catastrophisme à la mode concernant le réchauffement climatique (www.climatescience.org.nz). Le même jour (2 mai 2006), Greenpeace-Nouvelle-Zélande lançait deux sites quasiment similaires (www.climatescience.co.nz et www.climatescience.net.nez). » (p.265)
« Le scandale éclate en 1990, quand on découvre que les « chercheurs » de Greenpace laissent sur place plus d’ordures que les scientifiques des bases voisines, qu’ils ne se privaient pourtant pas de montrer du doigt ! Pire : leur navire, le Gondwana, fut surpris en flagrant délit de vidange de ses cuves en plaine mer […]… » (p.267)
Exemples de cas où Greenpeace ne pouvait qu’avoir eu des informations de l’intérieur. (p.271)
« Quand Greenpeace affirme n’être engagée envers personne, on peut la croire. Sa seule motivation semble bien être de se perpétuer, en pérennisant son autonomie financière sous la bannière de la protection de l’environnement. Pour cela, elle nepeut évidemment pas compter uniquement sur les dons de ses sympathisants, trop versatiles. En revanche, se positionner comme une arme commerciale et anticuoncurrence, agissant pour de grandes entreprises utilisant ses services, peut représenter un excellent moyen de subsistance. A ce titre, il est donc permis de parler de « mercenaires » verts », utilisant la cause écologiste pour justifier leur action. » (p.280)
« La campagne contre le Clemenceau, par exemple, était censée soulever le problème du désamiantage des navires en fin de vie. mais quelle amélioration depuis ? Réponse : aucune ! Cette opération est le cas type d’une action commanditée. » (p.281)
« Les critiques ont pris ce bateau pour cible, alors qu’il est au contraire l’exemple de ce qu’il faut faire. » (p.282) « Le Sir Geraint […] était lui aussi bourré d’amiante, et n’avait en outre subi aucun nettoyage préalable ! » (p.282)
« L’armée fit plus que le mnimum, puisqu’elle décida de réaliser un premier désamiantage partiel en France. Pour la première fois, un navire fut préalablement dépollué avant d’être envoyé en Asie. » (p.283)
Aucune critique vis-à-vis du sabordage d’un énorme vaisseau US coulé le 25 février 2005. (p.284)
« Si le Clémenceau s’était échoué à Alang, son démantèlement aurait été assorti de règles strictes, touchant non seulement à l’amiante mais plus globalement à tous les produtis toxiques. » Il aurait ainsi créé un précédent susceptible d’être utilisé pour d’autres bateaux, pénalisant du même coupt cette activité telle qu’ele est actuellement pratiqueée. » (146) (p.288)
« Certes, pour la bonne forme, Greenpeace réclame la création d’un centre de démantèlement européen pour les navires en fin de vie, en oubliant de préciser qu’elle s’était opposée à la création d’un centre de ce type en Angleterre voilà trois ans, sous prétexte … d’écologie ! » (p.290)
« Une autre affaire illustre également la possibilité que Greenpeace agisse parfois pour le compte d’un commanditaire masqué. » 1995, l’affaire Brent spar IMPORTANT, à creuser. (p.290-293)
Campagne choc menée contre Apple. Fin 2005 Greenpeace envoie des questionnaires aux constructeurs sur ce qu’ils pourraient faire pour « améliorer la situation ». Meme si ce ne sont que des intentions, Apple ne « joue pas le jeu ». Greenpeace publie ensuite un classement des constructeurs les plus écologiques et Apple finit dernier. GP reproche notamment à Apple de « ne fournit aucune échéance sur l’élimination du PVC et ne s’engage pas sur la substitution des retardateurs de flamme bromés. » (p.294-296)
Ont continué le harcèlement ensuite. A développer.
« Vient alors tout naturellement cette question : et si tout cela n’était qu’une action de dénigrement commanditée par un concurrent ? A moins – encore plus grave – qu’il ne s’agisse d’un sortide racket ? […] Quatre réunions eurent lieu (les 8 et 11 avril, 9 mai et 4 juin), sans résultat. Le 9 juin, cinq jours seulement après la dernière, Greenpeace lançait sa campagne contre Apple et, le 25 aout, publiait la première édition de son « Guide ». (150) » (p.299)
« Dans un article publié par le grand quotiien suédois Svenska Daglabet et intitulé « Les méthodes mafieuses de Greenpeace », on peut lire cette phrase qui laisse songeur : « Greenpeace assure une protection selon le modèle de la mafia. Si vous faites ce que nous vous disons de faire, nous vous laisserons en paix, sinon … » (152). » (p.301)
Exemples de carrières profitant du chantage de Greenpeace (p.303-304 ; 306-307)
Affaire du village olympique des jeux de Sydney. GP était impliqué dans sa construction. « Avec l’approbation tacite de Greenpeace, ces déchets toxiques ne furent donc ni retirés ni retraités, seulement regroupés en un autre endroit du site puis recouverts d’un mètre de terre. Des drains furent cependant installés pour évacuer les effluents toxiques, qui s’écoulaient discrètelent dans la baie (153) … » (p.306)
Description du business model de The Nature Conservancy. Elle s’engage à ne pas critiquer ses adhérents. « En 2004, son revenu annuel atteignait 866 millions de dollars […], soit quatre fois plus que Greenpeace. […] Le total des avoirs dépasse désormais les 4 milliards de dollars […] ! » (p.308)