« Libérez Gino ! », violence, Raphael Arnault et inversion victimaire [20/12/2024]

Il y a quelque jours, Raphaël Arnault et Thomas Portes, députés LFI, on appelé à la libération de « Gino ». Un mois plus tôt, la LFI avait émis un communiqué pour protéger le militant de son extradition en Hongrie.

Mais de quoi ?

La personne en question est Rexino Arzaj, un militant d’extrême gauche inculpé « des faits de «participation à une organisation criminelle» et de «coups et blessures graves» lors d’une manifestation en Hongrie en février 2023. »

https://x.com/ArnaultRaphael/status/1869403647890932207

Une tentative d’homocide en groupe sordide

Les événements pour lesquels les militants sont inculpés sont des attaques en marge de « La journée d’honneur », qui serait un rassemblement néonazi. Le groupe de « braves » militants a attaqué dans le dos des passants qui auraient eu l’air de néonazi. L’une des interventions a été filmée, avec la conséquence ci-dessous. On note la bravoure des antifas.

https://x.com/MrAndyNgo/status/1751376597817446552
Le résultat. https://x.com/MrAndyNgo/status/1751376050771071466

La stratégie de la déresponsabilisation

La défense de « Gino » est en fait une logique récurrente de l’extrême gauche : la déresponsabilisation. En somme, l’écosystème va se mobiliser pour exonérer un militant de sa responsabilité. Peu importe que ce soit mérité ou pas, ils trouveront toujours des raisons. Ici, c’est que Orban est d’extrême droite et que la justice Hongroise est influencée par le politique. Est-ce que cela veut dire qu’on pourrait librement faire toutes les exactions possibles en Hongrie et ensuite être défendu par toute l’extrême gauche ?

Cette stratégie permet de réduire le coût des violences commises par les militants, qui ont elles-mêmes un rôle à jouer dans l’écosystème. Cela permet d’abord d’avoir une milice corvéable pour des actions « de choc », comme lors des manifestations des Soulèvements de la Terre. Cela a un intérêt communicationnel, mais aussi économique, ouvrant la possibilité de monnayer le fait de ne pas être la cible de violences.

Dramatisation du procès d’Ilaria Salis

Il faut noter la description du procès d’Ilaria Salis. La LFI la présente comme quelque chose de glauque, laissant penser qu’elle serait traitée comme une chienne, alors qu’en fait elle est apparue souriante et bien portante.

Seule marque de sa détention : des chaines discrètes qui restreignent ses mouvements. Peut-être un lien avec la gravité des faits reprochés …

On voit d’ailleurs l’importance de la mentalité consistant à se choquer de tout et n’importe quoi : cela permet de faire oublier qu’elle aurait participé à une tentative d’homicide en groupe particulièrement sordide.

Son élection au Parlement Européen est d’ailleurs un point intéressant, qui illustre bien la stratégie de valorisation des militants violents : « soyez violents, mettez vous en danger et vous serez protégés et récompensés. »

C’est une économie simple, qui laissera sans doute beaucoup de déçus.

Crédits : vidéo Euronews
Crédits : vidéo Euronews

On retrouve aussi l’ambivalence de l’extrême gauche avec le droit. En effet, l’eurodéputée a écrit sur Instagram (en italien je suppose) « Une fois de plus, le tyran Orban tente de piétiner les valeurs de l’antifascisme et de l’État de droit« . (1) C’est une étonnante inversion victimaire : elle se permet de participer à des violences évidemment illégales, s’en sort par une pirouette politicienne de la gauche italienne et prétend que c’est la Hongrie qui « piétine » l’État de droit. On retrouve le rapport très particulier de l’extrême gauche avec le droit : il a de la valeur quand il leur est utile, et aucune quand il les contraint.


Références