Marine Tondelier, Homosexualité et le grand écart [17/05/2025]

Le comportement homophobe d’un joueur de foot

Un joueur de foot du FC Nantes, Mostafa Mohamed a refusé de jouer lors de la journée contre l’homophobie. Il se justifie ainsi :

« Je ne participerai pas au match Nantes-Montpellier ce samedi », a-t-il écrit. « Chacun porte en lui une histoire, une culture, une sensibilité. Je ne suis pas à l’aise avec l’idée de m’exprimer publiquement, mais je ressens aujourd’hui le besoin de clarifier ma démarche. Sans chercher à alimenter de débat. Chacun porte en lui une histoire, une culture, une sensibilité. Vivre ensemble, c’est aussi reconnaître que cette diversité peut s’exprimer de manière différente selon les personnes.

« Je crois au respect mutuel, celui qu’on doit aux autres », poursuit-il. « Mais aussi celui qu’on se doit à soi-même et à ses convictions. Pour ma part certaines valeurs profondément ancrées, liées à mes origines et à ma foi, rendent ma participation à cette initiative impossible. Ce choix est personnel. Il n’exprime ni rejet, ni jugement. Je souhaite simplement que cette décision soit accueillie avec calme et compréhension. » » (RMC Sport)

Notons la manière, très recherchée et élégante pour dire « non j’aime pas les homos parce que je suis musulman et que pour mois ça veut dire ne pas aimer les homos. »

La réaction de Marine Tondelier

La réaction de Marine Tondelier est très intéressante à deux égards.

D’abord, ce n’est pas une condamnation qui vient de nulle part : elle répond à Bardella en retournant la critique contre lui. Cela lui donne une « excuse » pour faire une critique qu’on pourrait penser viser l’islam en France.

Ensuite, elle reprend la défense de la LFI, selon laquelle « l’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est un délit et vu qu’on n’a pas été condamnés [pour ça], on n’est pas antisémites ».

Cette formule, qu’on entend un peu partout, est pourtant fausse : ce sont certaines formes d’expression de l’homophobie ou de l’antisémitisme qui sont des délits. Elle est, au contraire, surtout utilisée pour permettre ces opinions, grâce au raisonnement que je viens de décrire.

L’échange avec Jean-Joseph Boillot

Un auteur vient ensuite faire une remarque d’une pertinence extraordinaire (non) soulignant qu’il ne faudrait pas parler de l’acte homophobe, mais juste d’un bombardement qui aurait fait 250 morts à Gaza.

Tondelier lui répond qu’elle a déjà réagit, en condamnant d’ailleurs le « Génocide »

Le grand écart

Cette interaction montre le grand écart auquel est contrainte Marine Tondelier. La pseudo-écologie ne s’est pas construite autour de l’islamisme et de la défense de l’immigration musulmane, contrairement à a gauche. Par contre, la défense des LGBT semble consensuelle, elle risque donc de perdre une partie significative de ses soutiens si elle excuse trop l’homophobie de la population musulmane.

Néanmoins, ses alliés les plus proches, la LFI, ont complètement embrassé l’islamisme le plus assumé et une large partie de sa base le voit avec sympathie. Elle est donc constamment obligée de faire ce grand écart. On l’a vu après le 7 octobre : Tondelier qualifie l’attaque de terroriste, alors que la LFI botte en touche et finit par parler de crime de guerre pour minorer son atrocité. Néanmoins, elle participe aux manifestations pour le « cessez le feu » peu après, alors même qu’il s’agit d’une action essentiellement islamiste (il s’agit d’empêcher Israël de retrouver ses otages et de neutraliser la menace).

Le grand écart continue.