Pseudo-féminisme et écoféminisme

Le pseudo-féminisme est au féminisme ce que la pseudo-écologie est à l’écologie: un système permettant d’exploiter une idée pour le profit de ses entrepreneurs. Les partis politiques pseudo-écologistes sont en général aussi pseudo-féministes. Il y a même une fusion des deux thèmes dans « l’écoféminisme », selon lequel les problèmes climatiques viendraient du « patriarcat ».

Le pseudo-féminisme

Une manifestation pseudo-féministe bien connue en France sont les manifestations en mars et en octobre-novembre, correspondant au moment à partir duquel les femmes travailleraient « gratuitement ». Cela présente les inégalités brutes comme des réalités absolues : les femmes gagnants ~25% moins que les hommes en moyenne, elle travailleraient gratuitement ~25% du temps.

Cela néglige les nombreux déterminants qui expliquent très bien cette différence, qui semble, au regard des études conduites sur le sujet, s’expliquer quasi-totalement par le fait que les femmes n’ont pas les mêmes emplois que les hommes, ne choisissent pas les mêmes filières et interrompent plus souvent leur carrière.

Ainsi, au lieu de parler des facteurs sociaux influant sur ces choix (et il y en a beaucoup et des bien identifiés, notamment dans l’éducation), les pseudo-féministes brouillent les cartes et font du « féminisme » actuel une simple réclamation insensée : « On veut plus ! »

On a également vu le pseudo-féminisme à l’oeuvre dans l’instauration des quotas dans les élections territoriales, dont on a observé qu’elle a favorisé l’exclusion des femmes politiciennes au profit de nouvelles entrantes ne s’inscrivant pas réellement dans une carrière politique.

Le pseudo-féminisme est aussi proche de la sphère anticapitaliste et de l’antisémitisme pro-islamiste, notamment à travers des personnalités comme Judith Butler.

L’écoféminisme

L’écoféminisme est un courant liant le pseudo-féminisme à la pseudo-écologie en accusant le « patriarcat » d’être responsable du dérèglement climatique et des dégats environnementaux. Il tisse les liens, rapprochant les femmes et « la nature » : le système patriarcal capitaliste serait responsable de la domination des deux et toujours à travers les valeurs « masculines ».

La principale figure, et celle qui me semble avoir « créé » le terme, est Vandana Shiva. Elle va l’exploiter notamment en accusant les producteurs d’OGM d’avoir « violé » la nature, les semences.

C’est un mouvement sexiste, essentialisant les femmes. Attention : tous les pseudo-écologistes s’inscrivant dans le pseudo-féminisme ne sont pas écoféministes au sens original.