Les pseudo-écologistes sont toujours en train de raconter une histoire. On distingue plusieurs techniques qui leur permettre de reconstruire en permanence la manière dont les choses sont décrites, de recomposer en permanence l’histoire:

Nous verrons la forme « extrême » de cette recomposition en montrant que la pseudo-écologie construit, en fait, une mythologie.

Créer un gentil et un méchant: le couple victimisation et dénigrement

Dans toute bonne histoire, il faut un gentil et un méchant

Une fois qu’on a créé cet élan, il faut le diriger dans la bonne direction.

Fermer les possibles: tuer les vraies alternatives, en proposer de fausses

Imaginez si la population, après avoir été assommée de messages catastrophistes sur le dérèglement climatiques et les pesticides … demandaient plus de nucléaire et des OGM ! Ce serait dramatique (pour la pseudo-écologie). Il faut donc fermer les possibles.

D’abord, il faut attaquer les vraies solutions. C’est ce que nous avons vu avec la désinformation contre l’agriculture et le nucléaire par exemple. Néanmoins, c’est plus large. C’est la logique derrière les attaques contre la ligne Lyon-Turin par exemple.

Ensuite, il faut en promouvoir de fausses. Vu qu’elle seront absurdes et irréalisables, elles vont générer une opposition qui va venir construire le narratif victimaire: « Regardez, ils sont partisans, ils sont dogmatiques, ils refusent ces solutions parfaitement raisonnables. »

Le double standard: construire l’altérité

Une autre technique de manipulation majeure est le double standard: il s’agit de traiter totalement différemment deux situations semblables. Ainsi, le moindre lien entre un « ennemi » et une entreprise va être présenté comme une flétrissure morale indélébile, alors que les pires conflits d’intérêts d’ « alliés » sont ignorés.

Autres techniques

Il y a d’autres stratégies récurrentes de manipulation du narratif :

  • L’accusation d’être « autoritaire » et de refuser « le dialogue ». Très présente dans la désinformation antinucléaire, on la voit un peu partout.
  • Le relativisme, très important, permet d’attaquer les points ‘forts’ et de brouiller les cartes. On le voit notamment dans le nucléaire, dans l’accusation d’être « pronucléaire » pour tous ceux qui sont favorables à l’énergie nucléaire. On l’a également vu quand un membre du CRIIGEN, au nom de ce dernier, a attaqué les vaccins et inventé un mouvement « provaccin » pour relativiser et normaliser le mouvement « antivaccin ».