Créer des histoires, des mythologies: une stratégie récurrente de la pseudo-écologie
A force de manipuler le narratif, la pseudo-écologie construit une véritable mythologie, avec :
- Des mythes (« l’affaire des Monsanto Papers », « Les suicides de paysans indiens à cause des OGM », etc.)
- Des « gentils »
- Des « méchants »
Nous avons déjà vu la plupart des mythes dans la partie sur la désinformation. Avant de vous parlez de ces différents acteurs, nous allons voir comment cette différence se matérialise.
La création d’éléments de langage
Le premier niveau de la mythologie est de créer des éléments de langage, c’est-à-dire des très courtes références qui vont avoir beaucoup de sens pour le lecteur. Il s’agit en substance de réécrire le sens des mots.
C’était par exemple la stratégie au centre de la désinformation sur les Monsanto Papers: à partir de faits insignifiants, ils ont réussi à promouvoir que cette affaire révèlerait l’influence de l’industrie sur le processus réglementaire grâce aux éléments de langage. « Comme l’affaire de ghostwriting révélée par les Monsanto Papers … », « la corruption révélée par les Monsanto Papers », etc.
Il s’agira également de sophismes, comme par exemple de l’effet rebond.
Au final, il s’agit de contrôler le sens des mots.
Divinités, anges et démons
Le panthéon dessiné par la pseudo-écologie est composé de divinités, d’anges et de démons.
Les divinités
Il s’agit également de créer un panthéon, avec des divinités bénéfiques, qui vont incarner « le bien », ce qu’il faut défendre, des divinités « maléfiques », qui font incarner « le mal », ce qu’on faut combattre.
Il y a une divinité bénéfique, « Gaïa », « la nature », qui va se décliner de plusieurs façons : « Le vivant », « La biodiversité », « Les forêts » ou encore « L’eau ». Une autre est « la science ».
Parmi les divinités maléfiques, il y a par exemple l’extrême droite, le « capitalisme » ou encore la culture du maïs, présentée comme associée à l’élevage et l’irrigation.
Anges et démons
Ces grands principes éthérés vont ensuite s’incarner dans plusieurs entités, qui vont avoir un peu le rôle des anges et démons de la mythologie chrétienne: ce sont les agents.
Parmi les anges, il y a évidemment le cœur du lobby pseudo-écologiste : Greenpeace, Les Amis de la Terre, les Verts … De manière générale, la plupart des ONG et politiciens environnementalistes.
En creusant la question, on constate que d’autres acteurs, qui vont être politiquement proches, sont également « angélisés ». C’est par exemple le cas d’entités proches de la sphère islamiste, comme Médine, ou pseudo-antiraciste, comme les Traoré. Nous approfondirons ce point en développant l’écosystème pseudo-écologiste.
Parmi les démons il y a Monsanto et les principales entreprises semencières et agrochimiques, comme Syngenta ; la FNSEA …