L’économie pseudo-écologiste
Les rétributions sociales et morales du militantisme
Les rétributions matérielles du militantisme
Le marketing de la complicité
L’économie de la presse
Les méthodes de manipulation et d’influence
La pseudo-écologie a tout un arsenal pour atteindre ses objectifs. Je vous en fais ici un inventaire aussi exhaustif que possible, réparti en plusieurs grandes catégories :
- Des procédés rhétoriques
La création d’éléments de langage
Les pseudo-écologistes vont créer petit à petit des éléments de langage, c’est-à-dire des très courtes références qui vont avoir beaucoup de sens pour le lecteur. C’était par exemple la stratégie au centre de la désinformation sur les Monsanto Papers: à partir de faits insignifiants, ils ont réussi à promouvoir que cette affaire révèlerait l’influence de l’industrie sur le processus réglementaire grâce aux éléments de langage. « Comme l’affaire de ghostwriting révélée par les Monsanto Papers … », « la corruption révélée par les Monsanto Papers », etc.
Il s’agira également de sophismes, comme l’effet rebond.
Au final, il s’agit de contrôler le sens des mots.
Procédés rhétoriques pour manipuler l’information
J’ai identifié plusieurs procédés rhétoriques qui étaient souvent utiliser pour manipuler l’information.
L’un des plus communs est l’effet d’apposition: il s’agit de créer du sens par la succession. Le simple fait d’enchainer les phrases, même sans les lier, peut faire percevoir un lien par le lecteur.
Créer des histoires et des mythologies
Les pseudo-écologistes tentent constamment de placer leurs argumentaires dans des histoires (« storyteller » dirait-on en marketing), dans des mythologies.
Cela implique souvent d’utiliser de grandes entités simples aux contours incertains: « la nature », « la biodiveristé », « le vivant », « l’eau », etc. Celles-ci vont être présentées et utilisées comme des sortes de divinités.
Plus une histoire est ancrée dans des sources externes, plus elle est crédible. Les pseudo-écologistes vont donc s’approprier autant que possible l’histoire, quitte à la réécrire complètement. Cette appropriation de l’histoire, du reste fréquente aussi dans la sphère anti-immigrationniste, comme chez Eric Zemmour, est parfois très sophistiquée.
Une des armes centrales de leur arsenal de storytelling est l’inversion victimaire: ils vont tenter d’inverser les responsabilités de tous les conflits qu’ils génèrent pour passer pour les victimes. Ce qui permet non seulement de se présenter comme victime, mais en plus de diaboliser l’adversaire. C’est beaucoup utilisé pour légitimer les violences qu’ils produisent (ex: Sainte-Soline) et les rentabiliser, mais pas seulement. On le retrouve par exemple lorsque les pseudo-écologistes se plaignent de l’absence d’un dialogue qu’ils ont eux-même dramatiquement sabordé (ex: sur le nucléaire).
Une autre sera évidemment l’exagération systématique des problèmes environnementaux.
Le double standard
Une fois que le storytelling a pu définir un « gentil » et un « méchant », les pseudo-écologistes exploitent cette différence en instaurant un double standard: tout ce que font les « gentils » est bon et tout ce que font les « méchants » est mauvais. L’exemple le plus parlant est le cas du conflit d’intérêt. Les plus graves, du côté des pseudo-écologistes, sont présentés sous un jour positif ou neutre, comme si ce n’était rien, alors que les plus tirés par les cheveux et insignifiants, du côté « des industriels », sont traités comme un scandale national.
On l’a aussi dans le rapport à l’erreur. Même si elle est volontaire, elle est excusable si elle vient d’un écologiste (« c’est pour la cause »); même si elle est involontaire, elle est inexcusable pour une personne n’appartenant pas à leur groupe.
Le plus grave est sans doute son instauration relativement au droit: ils se présentent comme exonérés du respect du droit, se parant de la prétendue légitimité de leur action, tout en en étant de grands utilisateurs. Il s’agit en fait d’une posture antirépublicaine rejetant l’État de droit: ils devraient décider des règles qui s’appliquent ou non.
Les violences et leur légitimation
Les violences sont un outil important de l’arsenal pseudo-écologiste.
Il s’agit d’un moyen de renforcer le lien de la base militante en lui donnant le sentiment d’agir « pour de vrai », donner ce sentiment au reste des soutiens et d’unir dans un même méfait.
Elles permettent, ensuite, de faire jouer le storytelling pour créer de la victimisation. Cela a par exemple été le cas à Sainte-Soline: les leaders ont fait venir des familles et des enfants pour une action délictuelle et où ils savaient qu’il y allait y avoir un affrontement violent. Par la suite ils se sont plaints de la réponse policière.
Il y a tout un dispositif, de manière générale, autour de la violence pour l’inciter. Il y a notamment une logique festive particulièrement présente. Si la pseudo-écologie met les activités ludiques au centre de sa propagande, la dimension souvent festive des violences est très spécifique, marquées et marquante.
C’est sans doute un des leviers les plus glauques de la pseudo-écologie: il s’agit d’une machine pour envoyer les militants au casse-pipe et en tirer des rétributions. L’expression « meatgrinder » (hachoir à viande) est parfaitement adaptée.
Le pouvoir d’influence
L’entrisme est, pour cela, une stratégie idéale: il faut pouvoir s’approprier le prestige d’une institution.
Cet entrisme se fera soit en personne (« je vais dans cette institution et je l’oriente pour servir la pseudo-écologie »), soit indirectement, en transformant une personne à l’intérieur de l’organisation en partisan.
Les pseudo-écologistes vont également exploiter leur influence réglementaire pour renforcer leur narratif.
S’opposer aux solutions: un mouvement anti-tout
La pseudo-écologie s’oppose aux solutions qui ne servent pas ses intérêts. Cela recouvre en général l’ensemble des « vraies » solutions. L’idée est d’enfermer leurs croyants dans la recherche de solutions d’une part, que ces solutions viennent de la pseudo-écologie et soient contrôlées par elles.
Outre l’opposition au nucléaire et aux OGM, solutions cruciales aux problèmes posés par le dérèglement climatique, cette opposition systématique ressort clairement de plusieurs événements assez fous:
- L’opposition à la ligne de TGV Lyon-Turin
Leur technique générale est d’invoquer le « technosolutionnisme«
Le complotisme
C’est un ressort central
Par exemple, on peut imputer la réaction excessive du gouvernement japonais face à Fukushima au lobbying des associations anti-nucléaires, instillant l’anxiété et le doute dans l’esprit des populations.