Qu’est-ce que Corporate Europe Observatory (CEO) ?
Corporate Europe Observatory (CEO) est une fondation européenne créée en 1997 et basée à Bruxelles. Elle fait des « recherches » sur le lobbying d’entreprises. Elle a notamment publié un livre, « Europe Inc.: Regional and Global Restructuring and the Rise of Corporate Power » en 1999. Elle a publié en 2013 un rapport prétendant que 60% des 209 experts de l’EFSA seraient en « conflit d’intérêts ».
L’ONG organise depuis 2005 le prix du « pire lobying » de l’UE.
Son rapport de 2013, qui est évidemment désinformatif (leur caractérisation de « conflit d’intérêts » est extrêmement large et traduit l’instauration d’un double standard), a été très largement repris pour alimenter le discours complotiste. Plus largement, Martin Pigeon un des « chercheurs » de CEO depuis 2008, a un rôle crucial dans la pseudo-écologie. On le voit intervenir dans de nombreuses désinformations. Il est notamment souvent interviewé par Stéphane Foucart.
Financement de Corporate Europe Observatory (CEO)
Les financements de CEO de 2008 à 2022 sont disponibles au lien suivant : https://corporateeurope.org/sites/default/files/2023-03/CEO%20profits%20and%20losses%202008-2022.pdf
Ils sont passés de 391K€ en 2008 à 868K€ en 2022. Les principaux contriubteurs sont l’Isvara Foundation (depuis le début, 2,55M€ au total), l’Adessium foundation (depuis 2011, 1,95M€ au total), l’Open society foundation (depuis 2014, 1,08M€ au total). Le Sigrid Rausing Trust a versé 0,63 M€, mais surtout concentrés entre 2012 et 2017. La grande majorité de leurs dépenses concerne les coûts de personnel. L’organisation avait, en 2022, 549K€ disponibles à la banque.
Une notice Wikipedia très partisane
On note que leur notice Wikipedia est très partisane, reprenant sans recul les éléments de langage. Par exemple:
« Cette ONG fait de la recherche sur le lobbying (de la Table ronde des industriels européens par exemple), produit des publications en anglais et mène des campagnes sur les menaces que font peser le pouvoir économique et politique des grandes entreprises ainsi que leurs lobbies sur la démocratie, l’équité, la justice sociale et l’environnement. […]
Le CEO est régulièrement sollicité par la presse européenne et internationale (Financial Times, The Guardian, European Voice, etc.) pour livrer ses observations et analyses de la construction économique et des processus décisionnels de l’UE. »