Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Le déclin des insectes pollinisateurs menace les rendements agricoles ».


Si on parle souvent du déclin des abeilles domestiques, ce sont les insectes sauvages qui sont les premiers pollinisateurs.

Une étude de Bernard Vaissière (INRA), « l’un des meilleurs spécialistes du sujet », montre que les fleurs visitées par les abeilles domestiques ont une productivité fruitière 14 % supérieure, alors que celles visitées par des insectes sauvages auraient une productivité « près de deux fois plus importante ». Elle se fondait sur des données « collectées par une cinquantaine de chercheurs internationaux sur la pollinisation de 41 types de culture […] répartis sur les cinq continents ».

Cette étude serait « majeure » selon Jason Tylianakis, dans un commentaire publié par Science.

Néanmoins, ils disparaissent rapidement : selon une étude de Laura Burkle publiée par Science, « la diversité des espèces de pollinisateurs sauvages a été divisée par deux en cent vingt ans » et « le taux de visites d’une petite fleur endémique de cette région d’Amérique du Nord a été divisé par quatre au cours de cette période. »

L’auteur conclut en rappelant la proposition de suspension des 3 NNI évoqués plus haut et les lacunes des tests d’homologation, qui, en plus des critiques déjà évoquées, n’évaluent pas non plus les risques sur les pollinisateurs sauvages.