Michèle Rivasi
Parcours
Michèle Rivasi est une militante écologiste et femme politique française, née le 9 février 1953 à Bourg-de-Péage, dans la Drôme et morte le 29 novembre 2023 à Bruxelles d’une crise cardiaque.
En 1977 elle devient professeure agrégée de sciences naturelles. Elle travaille à Valence entre 1980 et 1997. Elle est élue conseillère municipale de Félines-sur-Rimandoule en 1995.
En 1997, elle est élue député de la Drôme apparentée au PS.
En 2002, elle est battue et redevient professeure, cette fois à l’Université de Grenoble de 2002 à 2003. Elle crée OVALE (observatoire de vigilance et d’alerte écologique) avec Corinne Lepage et rejoint le PS.
En septembre 2003, elle est nommée directrice de Greenpeace France et quitte le PS, mais ne tient qu’un an et part en novembre 2004, reprochant à la fonction de relever trop de la « gestion administrative et financière » et non de la « dimension stratégique« . De son côté, Bruno Rebelle, alors n°2 de l’ONG, l’accuse : « En l’espace de quelques mois, elle a mis le feu à la maison, elle n’a pas su gérer une équipe de cinquante personnes, et n’a pas su gérer la composante française d’une organisation internationale. C’est parti en vrille. »
Elle retourne enseigner, cette fois à Pierrelatte jusqu’en 2007, puis à Grenoble jusqu’en 2009.
Elle rejoint Les Verts en 2005.
En 2008, elle est élue aux élections cantonales et municipales à Valence, devenant vice-présidente du conseil général de la Drôme et adjointe au maire de Valence.
En 2009, elle est encore élue, cette fois eurodéputé avec EELV et abandonne son mandat départemental. En 2012, elle est porte-parole d’Eva Joly.
En 2014, malgré le score de 11% de sa liste, elle est réélue au conseil municipal de Valence. Elle est également réélue eurodéputé.
En 2016, elle candidate à la primaire écologiste et se qualifie au second tour avec 30.16% des voix, mais est battue au second avec 45.75% des suffrages. « Dans le cadre de sa campagne, elle affiche le soutien de Pierre Rabhi, que dément le mouvement Colibris [24]. À la suite de ce démenti, elle affirme qu’il lui a dicté la phrase et que « parfois, il [Pierre Rabhi] perd un peu la mémoire.[25] » » (Wikipedia)
Elle est réélue eurodéputé en mai 2019.
Une figure du mouvement Fakemeds
Soutiens au mouvement antivaxx
2017 : L’épisode Wakefield et la projection de Vaxxed
Le 9 février 2017, Michèle Rivasi organise une journée de conférences à Bruxelles, incluant la projection du film Vaxxed d’Andrew Wakefield. Ancien médecin radié pour fraude scientifique, Wakefield est l’auteur de l’étude ayant répandu le mensonge du lien entre vaccination et autisme et une grande figure du mouvement antivaxx. « Outre le fait que les données de l’étude avaient été inventées de toutes pièces, plusieurs enquêtes journalistiques ont ensuite démontré qu’elle avait été commanditée en secret par des avocats désireux de fédérer des plaintes de parents d’enfants autistes. » (1) « Une autre projection, prévue le 13 février à Paris, a été annulée, remplacée par un débat sans Andrew Wakefield ». (2)
L’eurodéputée a nié être « antivaccins » et prétendu ne pas connaître la réputation d’Andrew Wakefield. Elle reconnaît simplement que « son étude sur le vaccin ROR et l’autisme, pourtant au cœur du film, lui semble « assez faible ». » Elle a même prétendu avoir maintenu son invitation [n’ignorait-elle pas les travers du gars ?] pour « l’attaquer sur sa théorie ». (2)
2019 : Diffusion d’informations erronées sur les vaccins
En 2019, Michèle Rivasi adopte des positions contestant l’efficacité et la sécurité des vaccins. Elle affirme notamment, à tort, que l’hépatite B se transmet uniquement par voie sexuelle et que la vaccination contre cette maladie peut provoquer la sclérose en plaques. Elle relaye également des théories sur la toxicité des adjuvants vaccinaux à base d’aluminium, basées sur des travaux d’une équipe française isolée, non corroborés par le reste de la communauté scientifique. Ces déclarations amplifient la défiance qu’elle suscite auprès des scientifiques et des médias.
2020-2021 : La pandémie de Covid-19 et l’escalade dans les controverses
Pendant la crise sanitaire, Michèle Rivasi s’illustre par des prises de position contestant les politiques vaccinales. En 2021, elle participe à un colloque où figurent des personnalités issues de la complosphère, comme Louis Fouché, connu pour sa diffusion de fausses informations sur le Covid-19. Dans le même temps, elle signe la préface d’un ouvrage critique sur la vaccination Covid, accompagnée de textes d’autres figures controversées.
En avril 2021, Rivasi organise un débat au Parlement européen en donnant la parole à Pierre Chaillot, un statisticien dont les analyses avaient été largement discréditées. Ces interventions lui valent un rappel à l’ordre par son parti, Europe Écologie Les Verts. Malgré ces mises en garde, elle persiste dans sa dénonciation d’un « apartheid vaccinal », renforçant son ancrage dans les milieux antivax.
Soutien à l’homéopathie et aux médecines alternative
Michèle Rivasi est également un soutien à l’homéopathie. Ainsi, en 2019, elle promu les médecines alternatives au magazine Kaizen :
- « Puis en Afrique, j’ai rencontré des chamanes qui soignaient par les plantes. Je trouvais que c’était une perte de culture, de mémoire d’amener des médicaments des pays occidentaux et ne pas utiliser leur savoirfaire. Et je voyais des laboratoires qui venaient espionner, récupérer, pour en faire des brevets. C’est ainsi qu’a commencé mon combat contre eux sur le plan politique. »
- « D’un point de vue historique, c’est vrai. Par exemple, l’interdiction de l’herboristerie en France a été déclenchée par l’Ordre des pharmaciens sous le gouvernement de Vichy. Ce corps avait un marché et ne voulait pas le partager. Ensuite, l’industrie pharmaceutique a imposé des normes très exigeantes pour que seuls les gros labos puissent vendre les médicaments. Et, dernière chose, la directive européenne de 2014 sur les médicaments à base de plantes avait pour objectif d’empêcher le développement de ceux-ci, en imposant des contraintes insurmontables. »
- « Aujourd’hui, ce sont les critères dits « de l’OCDE », c’est-à-dire des critères internationaux élaborés par les entreprises elles-mêmes, avec des standards d’études très exigeants. Ils sont difficilement adaptables aux médecines qui n’ont pas la même approche. » Promeut le financement de la recherche sur l’homéopathie.
- « D’ailleurs, regardez les agressions que subissent les médecines complémentaires. [NDLR Exemple : « L’appel de 124 professionnels de la santé contre les “médecines alternatives” » du Figaro en mars 2018] Quand on fait preuve d’agressivité, c’est qu’on est en faiblesse. »
- « Oui, mais pas seulement. Je pense qu’on doit intégrer, dans la formation initiale des médecins, des qualifications, des certificats de médecines complémentaires qui soient obligatoires. Ce que l’on rencontre fréquemment, ce sont des étudiants qui, devenus médecins, choisissent après l’homéopathie, par exemple. C’est une forme de sélection. Moi, je voudrais que ces pratiques, comme l’homéopathie, soient intégrées dans le cursus.«
Références :
- (1) Checknews, Pourquoi la création d’un prix à la mémoire de Michèle Rivasi suscite-t-elle la controverse ?
- (2) Louis Boy, « C’est une chasse aux sorcières » : l’eurodéputée écolo Michèle Rivasi crée la polémique avec la projection d’un documentaire controversé sur les vaccins« , FranceInfo
- (3) Woessner et Mahler, Vaccins, Homéopathie, Linky : on a tenté de dialoguer avec Michèle Rivasi, Le Point, 29/10/2019
- (4) Olivier Pérou, Michèle Rivasi : « Je ne suis pas contre les vaccins, je suis vaccin-critique », Le Point, 13/03/2019
- (5) Kaizen, Michèle Rivasi, Dominique Eraud : « se diriger vers la médecine intégrative », 14/12/2018
- https://x.com/Marvin__H2G2/status/1869547590963892230/photo/3
- https://web.archive.org/web/20230606194358/https://www.michele-rivasi.eu/politique/debat-quel-bilan-de-la-pandemie-covid-19-que-revelent-les-chiffres-mortalite-tests-vaccins-hopitaux