Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Abeilles et pesticides : le Parlement européen recadre la Commission ».


L’auteur rappelle l’avis de l’EFSA de 2012 (Boesten et coll. 2012), l’élaboration du document-guide en 2013, puis son étude par le SCOPAFF et les résistances des États membres. La Commission adopta au final un texte (déjà évoqué) ignorant l’essentiel des recommandations formulées par l’agence sanitaire.

Le 23 octobre, le Parlement européen « a adopté à une écrasante majorité (533 pour, 67 contre et 100 abstentions) une objection à la réforme des principes d’évaluation des risques environnementaux que présentent les produits phytosanitaires. »

Pour le « commissaire européen chargé des questions de santé et de sécurité sanitaire de l’alimentation, le Lituanien Vytenis Andriukaitis », ce vote ne serait « pas une bonne nouvelle pour les abeilles », la réforme n’abaissant pas le niveau de protection. Ils seraient retournés « à la case départ ».

Les ONG, au contraire, se féliciteraient de la résolution des parlementaires :

« Les députés européens ont pris la mesure du scandale qui se joue autour de l’homologation des pesticides, se réjouit Nicolas Laarman, délégué général de l’association Pollinis. L’agrochimie, avec la complicité des États membres et de la Commission européenne, essaie de nous priver du seul outil scientifique qui permettrait d’enrayer le déclin des pollinisateurs en Europe. » L’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) se félicite également de la motion, évoquant un « immense soulagement ».

Selon une représentante de Greenpeace, cela montrerait que le Parlement « prend au sérieux la protection des pollinisateurs européens en danger ».