Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Les pesticides tueurs d’abeilles créent les premiers remous au gouvernement ».


RMC le 26 juin a révélé un document de travail interministériel étudiant la possibilité de supprimer par ordonnance certaines restrictions d’usage de produits phytosanitaires, notamment pour revenir sur l’interdiction des NNI.

Le ministre de l’Agriculture d’alors, Stéphane Travert, avait confirmé cette intention, jugeant que l’interdiction des NNI était contraire au droit européen et qu’il n’y avait pas d’alternative existante. Le ministre de l’Écologie d’alors, Nicolat Hulot, avait rejeté l’éventualité sur Twitter.

Le Premier ministre Édouard Philippe a ensuite annoncé que le gouvernement avait décidé de ne pas revenir sur l’interdiction des NNI, entrant en vigueur en septembre 2018.

Au niveau européen, une commission du Parlement européen a validé, le 22 juin, le projet de la Commission européenne d’interdire les 3 NNI. Sur les autres molécules NNI, les données sont moins importantes, mais des expertises déjà anciennes, par exemple celles du CST en 2003 et 2005 auraient déjà souligné que les méthodes d’évaluation des risques de ces substances étaient inadéquates.

Sur l’inconventionnalité de l’interdiction globale des NNI, Delphine Batho relève que le règlement européen autorise les États membres à prendre des mesures de précaution ; que d’autres pays ont aussi étendu l’interdiction des NNI au-delà de l’interdiction posée par l’UE et que des études scientifiques auraient « établi l’impact des néonicotinoïdes sur la santé humaine avec “des conséquences neurologiques défavorables sur l’être humain” ».