Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « A Bruxelles, débat crucial autour des nouveaux tests pour évaluer les effets des pesticides sur les abeilles ».


Le 24 et 25 mars, le SCOPAFF s’était réuni pour étudier les tests d’évaluation des risques des pesticides sur les abeilles. Selon l’eurodéputé Pascal Canfin, la discussion portait sur la mortalité considérée comme acceptable au sein d’une colonie suite à l’exposition à un pesticide :

« le seuil de mortalité considéré comme acceptable devrait être placé entre 7 %, position défendue par la France, la Slovaquie ou encore la Suède, et 25 % qui est défendue notamment par l’Espagne et la Hongrie ».

Selon l’ONG Pollinis, il serait probable que des critères plus permissifs à ceux établis en 2013 soient retenus. « Cela précipiterait irrémédiablement la disparition en cours de ces insectes indispensables aux cultures européennes au lieu d’y remédier. »

Foucart rappelle que Pollinis avait demandé plus de transparence dans ces débats et les positions des différents pays.

« Celle-ci est d’autant plus importante que l’ambition des nouveaux tests abeilles a, depuis 2013, été considérablement revue à la baisse. Une grande part des préconisations de l’EFSA a été abandonnée (tests sur des bourdons et des abeilles sauvages, tests de toxicité chroniques, etc.) et l’approche choisie repose désormais sur un modèle simulant la réponse d’une colonie à un stress — le modèle utilisé par l’EFSA ayant été codéveloppé par la firme agrochimique Syngenta, l’un des plus gros producteurs de pesticides en Europe. »