Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Les experts européens aggravent le cas des pesticides tueurs d’abeilles ».


Une expertise de l’EFSA a publié le 26 août une étude évaluant que les 3 NNI déjà visés par le moratoire et l’étude de 2013 (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) représentaient des « risques élevés » pour les abeilles en pulvérisation (le moratoire et l’étude précédente portaient sur leur usage en enrobage de semences).

Selon Marco Contiero, chargé de la politique agricole à Greenpeace Europe, cela confirmerait « ce qui a déjà été démontré par d’abondantes preuves scientifiques : les néonicotinoïdes sont une menace sérieuse pour les abeilles et le futur de l’agriculture ». Il faudrait d’autant plus les interdire que des « alternatives viables non chimiques existent et l’Union européenne devrait encourager les agriculteurs à les utiliser. »

Le moratoire de 2 ans arrivant à son terme, l’EFSA va réévaluer les NNI concernés. La continuation de l’interdiction n’irait pas de soi, l’EFSA ayant récemment autorisé le sulfoxaflor, un autre insecticide neurotoxique, alors même que le rapport reconnaissait : « Avec les évaluations disponibles, un risque élevé pour les abeilles n’est pas exclu et un risque élevé à long terme est indiqué pour les petits mammifères herbivores, pour les utilisations en plein champ sur le coton et les légumes ».

L’autorisation a suscité la colère des organisations apicoles et des ONG.