Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Parmi les experts du principal rapport sur la pollinisation, deux salariés de l’industrie chimique ».


Deux salariés de firmes agrochimiques ont des rôles importants dans le rapport de l’IPBES sur les pollinisateurs :

  • Christian Maus est auteur principal du chapitre sur la « diversité des pollinisateurs » et employé par Bayer.
  • Helen Thompson, employée par Syngenta, est chargée de celui sur les causes de leur déclin.

Cela entacherait la crédibilité de l’IPBES.

Le vice-président de l’IPBES Robert Watson relativise : « Il n’y a que deux scientifiques salariés de l’industrie sur près de 80 chercheurs qui participent au rapport ».

Cela avait déjà été dénoncé en 2014 dans une publication par trois chercheurs : Axel Hochkirch, Philip McGowan et Jeroen van der Sluijs, qui critiquaient également « l’absence de règles explicites dans la nomination et la sélection des experts ».

La polémique serait d’autant plus grave que Helen Thompson a été engagée dans une autre polémique, sur une étude de la FERA concluant en 2013 à l’absence d’effet des NNI sur les bourdons, alors qu’une réanalyse des données brutes par Dave Goulson en 2015 dans PeerJ concluait le contraire (comme il a déjà été mentionné dans l’article (21)). (Goulson 2015) Christian Maus n’aurait jamais publié de travaux sur ce sujet.