21. 29 mars 2015 : Noire semaine pour l’expertise

Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Noire semaine pour l’expertise ».


Cet article commence en parlant de l’avis du CIRC classifiant le glyphosate comme cancérigène probable. Cette agence se serait attendue à ce que son avis ne passe « pas comme une lettre à la poste », au regard de l’immensité des intérêts économiques qu’il bousculerait.

Le CIRC s’étonne néanmoins qu’une part de « cette riposte » vienne de l’agence sanitaire allemande BfR (Bundesinstitut für Risikobewertung). Sa critique s’expliquerait « peut-être » par le fait qu’un tiers des experts qui y siègent appartiennent à des industriels commercialisant des produits à base de glyphosate. Le 24 mars, Médiapart avait également révélé que des experts chargés de l’évaluation des médicaments avaient été « secrètement rémunérés comme consultants par l’industrie pharmaceutique au cours de leurs mandats ».

Le lendemain de ces révélations, paraissait dans PeerJ sous la signature de David Goulson un article « aux conclusions dévastatrices pour la crédibilité » de la FERA (Food and Environment Research Agency), l’agence de sécurité alimentaire britannique.

Il a en effet analysé les données utilisées pour l’un des rapports de cette dernière. Il a observé que, contrairement aux conclusions qui avaient été tirées, l’étude aurait en fait été la première étude décrivant les impacts négatifs substantiels des NNI en conditions réelles.

Interrogé à ce sujet « un porte-parole de la FERA a plus ou moins mangé son chapeau ». La principale auteure aurait quitté la FERA et rejoint Syngenta dans les mois qui ont suivi.