Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Noire semaine pour l’expertise ».


Cet article commence en parlant de l’avis du CIRC classifiant le glyphosate comme cancérigène probable. Cette agence se serait attendue à ce que son avis ne passe « pas comme une lettre à la poste », au regard de l’immensité des intérêts économiques qu’il bousculerait.

Le CIRC s’étonne néanmoins qu’une part de « cette riposte » vienne de l’agence sanitaire allemande BfR (Bundesinstitut für Risikobewertung). Sa critique s’expliquerait « peut-être » par le fait qu’un tiers des experts qui y siègent appartiennent à des industriels commercialisant des produits à base de glyphosate. Le 24 mars, Médiapart avait également révélé que des experts chargés de l’évaluation des médicaments avaient été « secrètement rémunérés comme consultants par l’industrie pharmaceutique au cours de leurs mandats ».

Le lendemain de ces révélations, paraissait dans PeerJ sous la signature de David Goulson un article « aux conclusions dévastatrices pour la crédibilité » de la FERA (Food and Environment Research Agency), l’agence de sécurité alimentaire britannique.

Il a en effet analysé les données utilisées pour l’un des rapports de cette dernière. Il a observé que, contrairement aux conclusions qui avaient été tirées, l’étude aurait en fait été la première étude décrivant les impacts négatifs substantiels des NNI en conditions réelles.

Interrogé à ce sujet « un porte-parole de la FERA a plus ou moins mangé son chapeau ». La principale auteure aurait quitté la FERA et rejoint Syngenta dans les mois qui ont suivi.