Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Inutiles tueurs d’abeilles ».


Fin 2012, des économistes d’un think tank soutenu par Bayer et BASF, le HFFA (Humboldt Forum for Food and Agriculture), ont étudié la valeur socio-économique des NNI. L’étude, financée par Bayer et Syngenta prévoyait « une forme d’Armageddon agricole en cas de suspension des fameux néonicotinoïdes », estimant des pertes pouvant atteindre 17 milliards d’euros et 50 000 emplois.

L’interdiction de 3 NNI et du fipronil aurait pourtant débouché sur des récoltes supérieures, voire très supérieures, à la moyenne. Cela ne devrait pas étonner, certaines publications discutant l’utilité des NNI. Ainsi, le Center for Food Safety (CFS), une ONG environnementaliste, a « systématiquement examiné la littérature scientifique » et n’aurait trouvé que 4 études montrant des gains de rendements, contre 19 travaux constatant un gain absent ou non significatif.

Les agrochimistes arriveraient à entretenir l’idée du caractère indispensable des NNI. Ainsi, une proposition de loi a été « balayée d’un revers de main par l’écrasante majorité des sénateurs. »

Le journaliste conclut :

« L’histoire fait au moins comprendre une chose : l’état de notre environnement est souvent celui de notre démocratie. »