Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Pesticides : les mathématiques au secours des abeilles ».


Une étude conduite par John Bryden et publiée dans Ecology Letters (Bryden et coll. 2013) aurait observé que l’exposition à des doses très faibles de NNI peut : « provoquer l’effondrement de colonies sans avoir d’effet mortel aigu sur chacun des insectes du groupe. »

Au même moment, la FFAP avait, le 6 novembre, dressé « un état des lieux dramatique de la filière apicole ».

Les chercheurs avaient développé un modèle mathématique simulant l’évolution de la colonie et l’ont testé avec des colonies de bourdons qui ont été alimentées avec un pollen contenant 10 parties par milliard d’imidaclopride pendant 42 jours. Leur modèle aurait été validé.

Au cours des 20 premiers jours, la colonie traitée évolue similairement à la colonie témoin. Ensuite, après ce « point de bascule », les « colonies traitées déclinent, tandis que les colonies témoins continuent de croître. »

Foucart relativise :

« « Ces travaux ne constituent pas une preuve biologique, mais sont plutôt un outil qui permet éventuellement de comprendre comment les choses peuvent se passer, résume pour sa part un apidologue français. Une dizaine de modèles analogues ont déjà été construits. » »

Ce serait toutefois une autre preuve de la nature lacunaire des procédures d’évaluation des risques. [Rappel de l’avis de l’EFSA de 2012]