Tatiana Ventose, anticapitalisme et la convergence des luttes (10/06/2024)
Tatania Ventose, une figure d’extrême gauche et d’extrême droite (appel à voter MLP au second tour des présidentielles 2022 et aux européennes 2024) à l’audience colossale (313K abonnés sur Youtube), s’est fendue d’une intéressante vidéo courte (« short ») sur Youtube, illustrant la profonde proximité entre l’extrême gauche et l’extrême droite.
Le thème : une diabolisation absolue
« … et que pour vivre un jour de plus, on va prendre aux Français ce qui leur reste. C’est vrai dans le cas de l’automobile et c’est le même mouvement pour tout le reste, y compris l’agriculture. Ils vont nous tuer. Ils sont en train de nous tuer. C’est pas leur but, mais ça sera la finalité de ce qu’ils sont en train de faire. Ils ont eux-même créé les conditions de leur propre destruction et ils vont nous prendre tout ce qu’ils peuvent pour ne pas mourir.
Là on est dans la diabolisation la plus fondamentale : « Ils sont en train de nous tuer ». Elle désigne un ennemi mortel dans un vocabulaire qui n’est pas sans rappeler les discours destinés à justifier les pires atrocités.
On voit la référence à l’agriculture, qui montre comment l’anticapitalisme d’extrême droite va utiliser comme levier les conséquences des actes de l’anticapitalisme d’extrême gauche.
On retrouve un thème très présent à l’extrême gauche, celui de l’effet pervers ou effet rebond. On le voit beaucoup dans la désinformation sur les biocides (pesticides et OGM BT) : en tuant les ravageurs, on les rend résistants, et ça fait des « super ravageurs ». Comme nous allons le voir, cette ressemblance n’est pas un hasard.
Parce qu’il reste une question : de qui parle-t-elle ?
« Mon ennemi, c’est la finance »
Alors clairement, la question de la rémunération de Carlos Tavares, c’est secondaire. Le problème c’est pas combien il gagne, le problème c’est que ce soit lui qui dicte la conduite des entreprises qui fabriquent des choses dont les Français ont besoin et bien pire; que ce soit lui et toute sa clique de financiers qui dicte la politique de nos Etats, qui dicte ce que nous on doit faire en tant que nation et ça c’est extrêmement grave parce que on le voit. Leur intérêt, l’intérêt de la finance mondialisée est désormais opposé au notre et on ne peut plus cohabiter. C’est l’un ou l’autre qui va survivre.
Et là, surprise. On aurait pu s’attendre à ce qu’elle parle des écologistes ou de l’extrême gauche. Mais non : elle parle du Grand Capital.
La rhétorique devient carrément génocidaire : « on ne peut plus cohabiter. C’est l’un ou l’autre qui va survivre. »
On voit ici la profonde proximité entre l’extrême gauche et l’extrême droite (cette youtubeuse a notamment appelé à voter RN aux européennes).
Ils fonctionnent tous avec la même mécanique, les mêmes logiques de manipulation et de croyance.
Ce sont des « pseudo-causes », des phénomène quasi-religieux qui sont pour les uns une niche entrepreneuriale séduisante et pour les autres un exutoire, un échappatoire.
In fine, ils tendent tous à la même chose: un état autoritaire qui les prive d’une liberté qui les encombre