Charlène Descollonges

Charlène Descollonges est une jeune ingénieure hydrologue qui a très récemment rejoint les rangs de la pseudo-écologie, avec un business model basé sur la désinformation sur l’agriculture. Elle s’est démarquée pour avoir, juste avant l’interview qui l’a fait connaître, parlé de la dimension quantique de l’eau et de sa mémoire …

Parcours

Selon son profil Linkedin, Charlène Descollonges a obtenu un master d’hydrologie entre 2012 et 2016 ainsi qu’un diplôme d’ingénieur à l’IMT Mines d’Alès. Elle est rapidement embauchée par le Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arve et de ses Affluents, devenant chargée de la gestion de la ressource en eau jusque fin 2020.

Début 2021, elle suit une formation en agroécologie et agriculture durable. Elle rejoint ensuite « Water Family », une association de sensibilisation sur l’eau, dont « l’eau invisible ».

Elle cofonde une association fin 2022, « Pour une hydrologie régénérative », puis commence, en mai 2023, sa carrière de « conférencière engagée ».

Son profil est plus commun que Esther Crauser-Delbourg, une autre entrepreneuse de l’hydrologie, et elle a fait des erreurs (la référence à l’homéopathie est une erreur à mon sens pour intégrer l’écosystème pseudo-écologiste, à moins de cibler cette micro-niche), mais on retrouve des similarités et notamment le fait qu’elles commencent à se mettre sérieusement au côté consulting en 2023 à quelques mois d’écart.

Bien sûr, le principal point commun est la désinformation.

Aquagir et la mémoire de l’eau

Charlène Descollonges a été interviewée par Maxime Blondeau pour Aquagir, un site soutenu notamment par le BRGM et la Caisse des Dépots.

Elle y déroule son storytelling et, surtout, son adhérence au mythe de la mémoire de l’eau : « Un nouveau paradigme émerge autour des propriétés quantiques de l’eau. La recherche scientifique est encore très balbutiante sur ce sujet, mais je suis assez sensible à l’idée que l’eau porte une mémoire et une certaine énergie. »

Plus largement, elle présente un discours fortement empreint des thèmes ésotériques (« le vivant ») de la pseud-écologie. Elle évoque aussi le dérèglement du cycle de l’eau.