Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Pesticides : l’Italie a montré qu’il existe des alternatives ».


Une étude conduite par Lorenzo Furlan a créé un fonds mutualisé remplissant le même rôle d’assurance-récolte que les NNI. Il a fédéré des agriculteurs représentant près de 50 000 hectares cotisant chacun pour 3 à 5 €/hectare, soit 7 à 10 fois moins que lesdits pesticides. (Furlan et cpll. 2018)

Ce type d’alternative est d’autant plus urgent qu’une étude aurait estimé qu’en « trente ans, près de 80 % des insectes volants ont disparu des zones naturelles protégées d’Allemagne ». Le fait qu’elles ne soient pas plus fréquentes viendrait de la confusion entre la vente de phytosanitaires et le conseil aux agriculteurs :

« « En Italie, les sociétés qui assurent le conseil technique aux agriculteurs sont aussi celles qui leur vendent les pesticides, répond Lorenzo Furlan. Et on leur répète en permanence qu’ils perdront leur récolte s’ils n’utilisent pas ces produits… » Le même constat vaut pour la France : tous les rapports parlementaires rendus sur le sujet mettent en avant ce conflit d’intérêts institutionnel qui tire mécaniquement vers le haut l’utilisation des phytosanitaires. »