Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « « Haro scientifique mondial sur les néonicotinoïdes » ».


Un texte publié le 1er juin par la revue Science et endossé par 233 scientifiques, dont Dave Goulson, affirmerait qu’il faut restreindre considérablement et d’urgence l’usage des NNI. En effet, les faits disponibles suggéreraient fortement que ces produits contribueraient à l’actuelle perte massive de biodiversité. Un rapport d’expert commandé en 2001 par le ministre de l’Agriculture français, Jean Glavany, suggérait déjà l’implication du NNI le plus couramment utilisé dans « des troubles de l’abeille dénoncés par les apiculteurs depuis le milieu des années 1990 ».

La France serait, à ce jour, le seul pays à avoir inscrit dans la loi (la loi biodiversité de 2016) la sortie des NNI. L’ANSES avait alors été saisie pour examiner les alternatives possibles à leur utilisation. Elle a rendu son rapport également le 1er juin. L’agence sanitaire a identifié 130 usages agricoles pour ces molécules et trouvé dans 78 % des cas au moins une solution alternative non chimique et dans 89 % des cas des pesticides alternatifs. J-M. Bonmatin salue le rapport de l’ANSES, regrettant néanmoins que l’hypothèse d’un fonds commun d’assurance, qui aurait été mis en place avec succès dans le nord-est de l’Italie, n’ait pas été envisagée.

La SNPN appelle le gouvernement français à la vigilance, cette loi pouvant être « vidée de son sens et son efficacité compromise par de complaisantes dérogations ».

Foucart conclut :

« Pour la SNPN, l’urgence tient en un chiffre : « De récentes recherches en Allemagne, ajoute la société savante, ont démontré un effondrement de la biomasse totale des insectes volants, de près de 80 % en trois décennies. » »