Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Les experts européens confirment les risques des néonicotinoïdes pour les abeilles ».


L’EFSA a rendu un rapport le 28 février estimant que les 3 NNI ayant fait l’objet du moratoire de 2013 (imidaclopride, thiaméthoxame, clothianidine) présentent bel et bien un risque pour les abeilles, domestiques et sauvages.

Pour J-M Bonmatin, ce ne serait pas une surprise, ces risques ayant déjà été démontrés. Les NNI atteindraient les abeilles non seulement par le biais du pollen, mais aussi des poussières de semis et par la guttation.

Le moratoire n’aurait pas permis de faire baisser le recours aux NNI. Ainsi, l’UNAF a relevé une hausse de plus de 30 % des tonnages écoulés en 2014 par rapport à 2013 : d’autres NNI auraient remplacé les 3 interdits.

La Commission européenne envisagerait l’interdiction totale des 3 NNI, qui serait discutée le 22 mars.

Cela poserait la question de leur remplacement, par d’autres molécules ayant un effet neurotoxique comparable, comme le sulfoxaflor. Selon J-M Bonmatin, « Cela n’a de toute façon plus de sens d’évaluer les substances de cette manière, molécule par molécule ».

L’étude d’octobre 2017 publiée par PloS One (Hallman et coll. 2017) observerait que, « en Allemagne, 75 % à 80 % de la biomasse d’insectes volants ont disparu en moins de trente ans. »