Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Abeilles et pesticides : polémique entre les apiculteurs et le ministère de l’Agriculture ».


L’UNAF accuserait le ministère de cacher les dégâts des pesticides sur les ruches par « plusieurs biais et tours de passe-passe statistiques conduisant à minimiser le rôle des pesticides dans le déclin des abeilles », allant jusqu’à reprendre la maxime de Churchill : « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées. »

Il réagissait à la publication sous la signature d’un expert du ministère de l’Agriculture d’un article observant que seuls « 13 des 195 cas de mortalités aiguës déclarés en 2015 en France étaient dus à des pesticides. »

Il y aurait plusieurs biais :

  • L’unité statistique, l’évènement, ne prend pas en compte l’ampleur du sinistre : une ruche touchée par une maladie pèse autant qu’une déclaration de 100 ruches intoxiquées par un insecticide.
  • Les intoxications n’étant pas, comme certaines maladies, l’objet d’une déclaration obligatoire, elles seraient sous-déclarées.
  • Les pesticides auraient une toxicité sublétale, le fait de ne retenir que les intoxications aiguës minimiserait leur impact.

Le ministère a répondu que l’article publié n’avait aucune ambition statistique.