Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Pesticides: les ravages de l’agriculture américaine ».


[NdA : Dans le cadre de la promotion de son livre « Et le monde devint silencieux », coédité par Seuil et Le Monde et publié le 29 août, S. Foucart a publié 3 articles.]

Une étude publiée début août (2019) dans PLOS ONE s’est penchée sur la « charge toxique » de l’agriculture américaine pour les insectes entre 1992 et 2014. Elle aurait, sur cette période été multipliée par 48, quasi-exclusivement à cause des NNI, qui représenteraient 92 % de la charge toxique sur cette période.

Cette étude déconstruirait « l’idée que le déclin général des insectes serait surtout dû au changement climatique, aux pathogènes naturels, aux espèces invasives, etc. »

L’indicateur de charge toxique aurait été construit « sur les tonnages de chaque famille d’insecticides utilisée, sur sa toxicité aiguë pour les insectes (avec l’abeille domestique comme référence) mais aussi sur sa rémanence moyenne dans l’environnement ».

[Foucart reprend un graphique montrant l’augmentation de charge toxique aiguë des insecticides de l’agriculture américaine, quasi exclusivement liée aux NNI, tiré d’une étude Plos One 2019, et celui sur la diminution de la masse d’insectes de 75 % observée par l’étude PLOS ONE de 2017 de Hallman et coll. 2017]

Selon Pierre Mineau, des rapports de l’EPA anticipaient « des effets dramatiques sur l’écologie des systèmes terrestres ou aquatiques dans lesquels ces produits seraient utilisés ».

Il conclut :

« Tout ce qui s’est produit était prévisible, sinon prévu.. »

[NdA : S. Foucart finit par une présentation de son livre « Et le monde devint silencieux »]