Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Pourquoi l’agriculture bio est favorable aux abeilles ».


Une étude française menée notamment par Vincent Bretagnole sur la « Zone-Atelier Plaine & Val de Sèvre » et publiée le 26 juin dans la revue Journal of Applied Ecology serait « la première à suggérer et à quantifier l’effet bénéfique, sur Apis mellifera, des systèmes agricoles privés d’intrants de synthèse. » La difficulté portait sur l’étendue, du rayon d’action des abeilles domestiques : de 2 à 10 km !

La zone étudiée couvre 450 km², 10 ruchers de 5 ruches chacun ont été placés à différents endroits. Les chercheurs auraient observé que, lorsque les ruches avaient dans leur environnement des parcelles bio, la taille du couvain (l’ensemble des larves) pouvait « augmenter jusqu’à 37 %, par rapport aux ruches situées au cœur d’exploitations uniquement conventionnelles. » Cet effet serait d’autant plus notable que la proportion de parcelles bio resterait limitée, représentant 10-30 % des cultures à moins de 300 mètres et 5-15 % à moins de 1500 mètres. La quantité de miel « pendant la période de disette » serait beaucoup plus élevée, augmentant jusqu’à 53 % dans les colonies exposées au bio.

Cet effet positif serait obtenu même en l’absence de culture de colza bio sur la zone. Les auteurs « expliquent ces effets positifs par l’absence d’insecticides de synthèse sur ces parcelles, susceptible d’éviter la destruction de butineuses. » En outre, la présence plus importante d’adventices (=mauvaises herbes) en bio leur serait profitable.