52. 27 juin 2019 : Pourquoi l’agriculture bio est favorable aux abeilles

Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Pourquoi l’agriculture bio est favorable aux abeilles ».


Une étude française menée notamment par Vincent Bretagnole sur la « Zone-Atelier Plaine & Val de Sèvre » et publiée le 26 juin dans la revue Journal of Applied Ecology serait « la première à suggérer et à quantifier l’effet bénéfique, sur Apis mellifera, des systèmes agricoles privés d’intrants de synthèse. » La difficulté portait sur l’étendue, du rayon d’action des abeilles domestiques : de 2 à 10 km !

La zone étudiée couvre 450 km², 10 ruchers de 5 ruches chacun ont été placés à différents endroits. Les chercheurs auraient observé que, lorsque les ruches avaient dans leur environnement des parcelles bio, la taille du couvain (l’ensemble des larves) pouvait « augmenter jusqu’à 37 %, par rapport aux ruches situées au cœur d’exploitations uniquement conventionnelles. » Cet effet serait d’autant plus notable que la proportion de parcelles bio resterait limitée, représentant 10-30 % des cultures à moins de 300 mètres et 5-15 % à moins de 1500 mètres. La quantité de miel « pendant la période de disette » serait beaucoup plus élevée, augmentant jusqu’à 53 % dans les colonies exposées au bio.

Cet effet positif serait obtenu même en l’absence de culture de colza bio sur la zone. Les auteurs « expliquent ces effets positifs par l’absence d’insecticides de synthèse sur ces parcelles, susceptible d’éviter la destruction de butineuses. » En outre, la présence plus importante d’adventices (=mauvaises herbes) en bio leur serait profitable.