49. 5 janvier 2019 « Sur les 36 députés signataires de l’appel à sauver les abeilles, 30 ont soutenu au moins un amendement contestant l’interdiction des néonicotinoïdes »
Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.
Je relate ici les propos du journaliste dans « « Sur les 36 députés signataires de l’appel à sauver les abeilles, 30 ont soutenu au moins un amendement contestant l’interdiction des néonicotinoïdes »« .
Le Monde avait publié fin décembre une tribune intitulée « Les abeilles sont essentielles » signée par 36 députés Les Républicains ou apparentés.
Néanmoins,
- 30 d’entre eux auraient soutenu au moins un amendement contestant l’interdiction des NNI lors de la loi Egalim adoptée en 20181.
- une dizaine ont cosigné « un ou plusieurs amendements autorisant le retour des épandages aériens de pesticides, au moyen de drones »
- une vingtaine ont cosigné « des amendements visant à assouplir les contraintes pesant sur les susdites pulvérisations aériennes »
- une vingtaine ont « proposé ou soutenu la suppression ou l’affaiblissement d’une mesure-phare du projet de loi : la séparation des activités de vente de pesticides et de conseil technique aux agriculteurs », qui serait pourtant « l’une des causes majeure à la sur-utilisation d’agrotoxiques »
En outre, alors
- que dans leur tribune ils mettent en cause le ministre de l’Agriculture d’alors, Didier Guillaume, qui aurait « suscité de vives réactions des ONG, dans l’enquête sur les bébés dits “nés sans bras”, en déclarant que les scientifiques devaient faire la preuve que les pesticides avaient des conséquences sur la santé »,
- qu’il « n’existe à ce jour aucun élément de preuve que des pesticides soient en cause dans ces malformations »,
- ils ont été 29 à cosigner au moins un amendement « visant à biffer du projet de loi une disposition restreignant la possibilité de pulvériser des pesticides aux abords des habitations ».
Ainsi, à deux exceptions, ils auraient tous tenté de « réfréner l’ambition du projet de loi « Egalim » de limiter le recours aux pesticides ».