Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « La majorité sous pression avant l’examen du projet de loi sur les néonicotinoïdes ».


Le projet de loi sur les NNI devrait commencer à être examiné le 5 octobre sous une « forte pression de la société civile ». Ainsi, ont appelé à ne pas voter ce projet de loi Nicolas Hulot, une trentaine d’organisations écologistes (WWF, Greenpeace, LPO), la Confédération paysanne et une soixantaine de chercheurs spécialistes des NNI. Ces derniers dénoncent « une grave erreur, sous le prétexte de raisons mineures ou inexactes, ceci au regard des enjeux immenses ».

L’ampleur de ces critiques aurait de quoi « inquiéter les députés de la majorité », nombre d’entre eux ayant en mémoire la virulence inattendue des critiques suite au « rétropédalage » sur l’interdiction du glyphosate. Ainsi, le député LREM de l’Isère aurait « pris les devants » et annoncé qu’il voterait contre le projet de loi. Le parti présidentiel ayant conscience des risques, un argumentaire de 7 pages aurait été adressé aux députés de la majorité « pour leur fournir les éléments de langage du gouvernement ».

La Confédération paysanne contredit l’argumentaire dans un courrier adressé aux députés assurant que « la pression qui pèse le plus sur la filière » serait « celle du marché bien plus que la jaunisse ». Elle ferait ainsi référence à la suppression des quotas en 2017, qui aurait exposé la filière à trois problèmes structurels : « fin des quotas, dérégulation du marché et concurrence du sucre mondial ».