68. 5 septembre 2020 : La majorité sous pression avant l’examen du projet de loi sur les néonicotinoïdes
Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.
Je relate ici les propos du journaliste dans « La majorité sous pression avant l’examen du projet de loi sur les néonicotinoïdes ».
Le projet de loi sur les NNI devrait commencer à être examiné le 5 octobre sous une « forte pression de la société civile ». Ainsi, ont appelé à ne pas voter ce projet de loi Nicolas Hulot, une trentaine d’organisations écologistes (WWF, Greenpeace, LPO), la Confédération paysanne et une soixantaine de chercheurs spécialistes des NNI. Ces derniers dénoncent « une grave erreur, sous le prétexte de raisons mineures ou inexactes, ceci au regard des enjeux immenses ».
L’ampleur de ces critiques aurait de quoi « inquiéter les députés de la majorité », nombre d’entre eux ayant en mémoire la virulence inattendue des critiques suite au « rétropédalage » sur l’interdiction du glyphosate. Ainsi, le député LREM de l’Isère aurait « pris les devants » et annoncé qu’il voterait contre le projet de loi. Le parti présidentiel ayant conscience des risques, un argumentaire de 7 pages aurait été adressé aux députés de la majorité « pour leur fournir les éléments de langage du gouvernement ».
La Confédération paysanne contredit l’argumentaire dans un courrier adressé aux députés assurant que « la pression qui pèse le plus sur la filière » serait « celle du marché bien plus que la jaunisse ». Elle ferait ainsi référence à la suppression des quotas en 2017, qui aurait exposé la filière à trois problèmes structurels : « fin des quotas, dérégulation du marché et concurrence du sucre mondial ».