Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « La faillite de l’évaluation des pesticides sur les abeilles ».


Un rapport commandé par l’EFSA a souligné d’importantes faiblesses des procédures d’évaluation des risques des phytosanitaires sur les abeilles. Ceux-ci omettraient de prendre en compte, entre autres, les effets sublétaux (ref à l’étude PloS One de l’article précédent), l’exposition par guttation ou par la poussière produite par les semences enrobées lors des semis, les effets sur les larves, etc. L’ensemble aboutirait à très largement sous-estimer la toxicité des substances testées.

Cela serait néanmoins un « secret de polichinelle » et le maintien de ces erreurs résulterait des méthodes de définition des protocoles d’évaluation. Ces derniers seraient en effet fixés par l’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (EPPO), qui déléguerait la tâche à l’ICPBR (« International Commission on Plant-Bee Relationships »), au fil d’un procédé dominé par les représentants de l’industrie agrochimique.