You are currently viewing Vandana Shiva, Mark Lynas, OGM et viol 05/01/2013

Vandana Shiva, Mark Lynas, OGM et viol 05/01/2013

En 2013, l’environnementaliste Mark Lynas a changé d’avis sur les OGM et a été violemment pris à parti par Vandana Shiva, qui a tweeté que « Mark Lynas disant que les fermiers devraient être libre de faire pousser des OGM qui peuvent contaminer les fermes organiques est comme dire que les violeurs devraient avoir la liberté de violer. »

Confrontée à une critique, elle se justifie: « Les plantes aussi ont une intégrité. Nous avons besoin de sortir d’une vision du monde anthropocentrique vers celle pronée par EarthDemocracy. »

Commentons très rapidement les deux tweets.

Source: https://spacecommune.com/maintaining-empire-via-food-and-energy-cuba-amp-sri-lanka/ ; original ici : https://twitter.com/drvandanashiva/status/287397046447640576

Diabolisation insensée et écoféminisme

Le rapprochement entre les OGM et le viol sert à diaboliser évidemment Mark Lynas et générer une association d’idée entre OGM et viol, mais pas seulement. En effet, dans le tweet, ce sont les agriculteurs qui sont présentés directement comme des violeurs s’ils plantent des OGM.

Par ailleurs, il s’agit au passage à faire un pont avec le pseudo-féminisme, notamment les discours à propos de la « culture du viol ».

Relativisme biologique

Le second tweet est relativiste. Nous ne serions relativement pas différents des plantes à cet égard, car, ayant comme nous une « intégrité » (quoique cela veuille dire). On le voit ici comme moyen de défense.

Il montre également que Vandana Shiva est à l’aise avec les absurdités les plus évidentes : l’idée de concevoir les plantes comme des humains n’a aucun sens, même pour elle. En effet, cela signifierait que couper une plante serait un meurtre. Ce n’est évidemment pas compatible avec son discours sur l’agriculture (et a fortiori avec le bon sens le plus élémentaire, mais ça …). Il s’agit en fait du registre de la pseudo-alternative. Il ne s’agit pas de dire quelque chose qui ait le moindre lien avec la réalité, mais de dire « et si … ».