Femme juive frappant l'épaule de leader étudiant

Louis Boyard, Mathilde Panot, victimisation et diabolisation, juifs et extrême droite [12/12/2023]

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Une agression intolérable dénoncé par l’héroïque Louis Boyard

Le 12 novembre avait été appelée une marche contre l’antisémitisme. La France Insoumise a dans un premier temps refusé d’y participé, a appelé à une marche contre le racisme, puis s’est résigné à faire une marche contre « l’antisémitisme, toutes les formes de racismes et contre l’extrême droite«  de son côté (en petit comité) et d’aller déposer des gerbes de fleurs au square des Martyrs juifs du Vélodrome d’Hiver, le « Vel d’Hiv ».

Toutefois, réagissant à ce qui peut être estimé comme un pied de nez de la part du parti qu’on peut qualifier du plus antisémite de France, des juifs ont protesté, surgissant avec des pancartes « Touche pas à la mémoire » et « Touche pas au Vel d’Hiv« , criant « « Touchez pas à ma mémoire, touchez pas au Vel d’Hiv! Pas touche au Vel d’Hiv », certains précisant « Touchez pas à la mémoire de mes grands parents. », accusant « LFI Collabos » et autres slogans ou imprécation (« Sortez d’ici ! Vous n’avez rien à faire là« ) protestant contre la présence de la LFI.

Plutôt que de respecter les principaux intéressés, La France Insoumise a persisté et Mathilde Panot a même répondu avec un tweet méprisant envers ces personnes, les qualifiant d’ « une dizaine d’excités » ; et Antoine Léaument les désignant comme des gens qui veulent « diviser le peuple« . Ce qui illustre assez bien l’hypocrisie qu’on devine à sa démarche. Mais passons ! Venons en à l’objet de cet article.

Au cours de l’altercation, se déroula une scène ridicule: un jeune l’air bourgeois face à une des juives, étend négligemment la main, coupant en deux la pancarte. La juive, protesta en lui mettant en claque sur l’épaule d’une puissance telle qu’il fit mollement un pas en arrière.

Vous le devinez, je suis ironique. Le coup est insignifiant. Pourtant, Louis Boyard, député de la Nation, commente:

Les syndicats étudiants et lycéens, des organisations politiques de gauche de la jeunesse agressées à Paris pendant leur hommage aux victimes de l’antisémitisme.

L’extrême droite, voilà le danger de violence.

Mathilde Panot a commenté dans le même sens:

L’extrême-droite raciste et violente n’y pourra rien. Nous serons de tous les combats antiracistes. Que ça leur plaise ou non. La gerbe de mon groupe parlementaire @FiAssemblee est bien déposée au pied du monument rendant hommage aux martyrs juifs du Vel d’Hiv.

https://twitter.com/MathildePanot/status/1723658010357096454

Cela pourrait faire rire: qualifier cet épisode « d’agression » ? C’est ridicule. Et où voit-il une extrême-droite ici ? Quelle blague.

Mais quand on connait les méthodes de communication de La France Insoumise, ce n’est vraiment pas drôle.

Un événement insignifiant révélateur des pratiques de la LFI

Cet événement apparemment insignifiant est en fait très intéressant, révélant les pratiques communicationelles malhonnêtes de La France Insoumise (et pas que).

Une manipulation rhétorique intense

On remarque immédiatement en fait le couple victimisation / diabolisation qui est central dans la communication pseudo-écologiste (et, visiblement, pro-islamiste): le jeune bourgeois mou est en effet le leader d’un syndicat étudiant. Le fait qu’il se fasse taper l’épaule devient quelque chose d’énorme:

  • La défense de la femme face à la « violence » du jeune bourgeois devient une agression: on a bien une inversion victimaire.
  • Il ne s’agit plus d’une seule personne, l’ensemble des « syndicats étudiants et lycéens, des organisations politiques de gauche de la jeunesse » deviennent « agressés.
  • Enfin, il diabolise l’ennemi: au lieu de juifs (ils ne me semblent même pas être militants), il les désigne gratuitement comme étant « l’extrême droite » (« extrême-droite raciste et violente » pour M.Panot).
  • Enfin, notez la dernière phrase: « voilà le danger de violence. » Il essaye donc de disculper quelque chose qui serait perçu en ce moment, peu après le 7 octobre donc, comme une sorte de danger. On peut se demander s’il ne tente pas de disculter l’islamisme, qui ne serait, au fond, pas si menaçant comparé à la terrible « extrême droite ». C’est un autre aspect important: le relativisme.

On a une manipulation de l’information extrêmement dense et extrêmement grave et assez évidente. On voit qu’ils peuvent inverse la responsabilité de n’importe quoi, se victimiser sous n’importe quel prétexte et accuser de n’importe quoi, et ça passe. On voit ici la puissance extraordinaire des systèmes basés sur le bullshit: ils peuvent redéfinir la réalité.

Mais alors, pourquoi le fait-il ? Ne craint-il pas de passer pour un salopard ? Pour le comprendre, il faut comprendre sa logique communicationelle.

Comprendre la logique communicationelle

Sa démarche peut interroger: énormément de monde va voir son message et le mépriser du plus profond de leur coeur. Comment comprendre qu’il l’ait posté ? Aurait-il été maladroit ? La réponse est non, vous le comprendrez facilement en regardant l’économie de sa prise de parole.

Étudions l’effet qu’il aura sur son auditoire :

  • Comprenez d’abord qu’il ne vous parle pas. Que vous voyiez le ridicule et la dégueulasserie derrière cette accusation, il s’en fout. Vous n’êtes pas son client et vous n’avez pas de prise sur ses clients.
  • Il parle aux millions de personnes (sans doute des collégiens/lycéens) qu’ils ont sous leur emprise pour générer chez eux un sentiment, une émotion: « Ah encore l’extrême droite ! Ils ne reculent devant rien ! » L’idée est de raviver l’idée « nous nous battons contre l’extrême droite ». Il s’agit de les conditionner.
  • Pour ceux qui sont sous leur emprise, même ceux qui voient le ridicule de ses accusations penseront qu’il s’agit simplement « du jeu »: « c’est normal, c’est le jeu politique ». On voit là toute l’importance de la diabolisation des opposants politiques et du jeu politique. Il faut pouvoir se permettre de mentir et de manipuler.

Vous voyez: il n’a aucune raison de se priver.