Cette page fait partie du corpus d’articles (annexe 1) utilisés pour écrire le livre Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes.

Je relate ici les propos du journaliste dans « Avec ou sans floraison, les néonicotinoïdes représentent des risques pour les pollinisateurs ».


Les producteurs de maïs souhaiteraient également pouvoir déroger à l’interdiction des NNI. Le succès des betteraviers dans l’obtention de cette dérogation reposerait sur l’argument selon lequel la betterave à sucre serait récoltée avant floraison. « Mis en circulation par les milieux de l’agro-industrie et repris par le ministère de l’Agriculture dans sa communication, cet argument a été largement repris sur les réseaux sociaux par des élus et des responsables politiques. »

Pourtant, de nombreux travaux scientifiques, repris par l’EFSA dans son expertise de 2018, auraient montré que les NNI représentaient un risque élevé pour les pollinisateurs, même sans pollinisation. Ils seraient touchés

S. Foucart rappelle également l’étude objet de l’article du 27 novembre 2019 (60), observant que « des colzas non traités, poussant sur des parcelles exemptes de néonics depuis cinq ans, pouvaient être imprégnés par ces produits. Et ce, à des niveaux présentant des risques pour les pollinisateurs. » Il rappelle également l’étude portant sur 169 parcelles en Suisse, ayant fait l’objet de l’article du 27 août 2019 (55). (Humann-Guilleminot et coll. 2019) Enfin, il rappelle que les NNI sont toxiques à des doses infimes : 60 g d’imidaclopride par hectare sur 423 000 hectares de betteraves, représenterait 25 tonnes de produits, soit suffisamment pour tuer 3 millions de milliards d’abeilles.