Il s’agit d’une partie du livre « Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes. Le Monde et la désinformation 1 » dans laquelle nous montrons que le journaliste désinforme (= écrit des choses fausses ou induisant en erreur) très largement sur le sujet étudié. Plus spécifiquement, nous montrons ici comment il neutralise la parole des agriculteurs pour faire passer son image trompeuse des NNI et de l’agriculture, présentée dans le 2.I.1 et le 2.I.2.


Comment expliquer, si les NNI étaient contre-productifs, que les agriculteurs les utilisent ? Pour construire son histoire, l’auteur a besoin de neutraliser la parole des agriculteurs qui s’exprime notamment à travers les journaux, les syndicats agricoles et les réseaux sociaux.

Pour neutraliser cette parole populaire, il utilise deux grands types de mécaniques :

  • Les décrire comme pris au piège d’une part en raison du conflit d’intérêts entre vente et conseil et d’autre part en raison de l’emprise des coopératives.
  • Assimiler les agriculteurs qui s’expriment à « l’agro-industrie » ou à des relais mobilisés par les grandes entreprises.

Nous commencerons par revoir le raisonnement global vendu par S. Foucart, avant de creuser la question du conseil aux agriculteurs, des relations avec les coopératives agricoles, puis que la notion de « modèle agricole » est en fait très floue. Nous montrerons enfin comment le journaliste assimile les agriculteurs aux industriels pour retirer la dimension subversive de leurs revendications.

De manière générale, pour y connaître plus de choses à l’agriculture, je vous encourage à suivre les communautés d’agriculteurs sur Twitter (@fragritwittos et @agridemain) et les agriyoutubeurs comme David Forge, Etienne agri youtubeurre, Thierry agriculteur d’aujourd’hui et bien d’autres.