Il s’agit d’une partie du livre « Stéphane Foucart et les néonicotinoïdes. Le Monde et la désinformation 1 » dans laquelle nous présentons une des techniques de manipulation de l’information souvent utilisée par le journaliste.


Citer est quelque chose de très ordinaire et même une bonne pratique pour donner une image vraiment précise de ce que dit une personne. Néanmoins, c’est aussi un procédé dont on peut abuser pour transmettre un message implicite. Cette pratique abusive de la citation, telle qu’utilisée S. Foucart, a trois rôles :

  1. créer de la distance ;
  2. crédibiliser son propos, par exemple en reprenant quelqu’un qui sera présenté comme une autorité (ex : David Goulson ou Vincent Bretagnolle sur les abeilles) ;
  3. reprendre un propos véhément ou extrême, par exemple d’un militant, sans l’endosser (ce qui lui permet de produire des propos radicaux sans perdre son apparence de neutralité et d’objectivité).

Par citation nous pouvons entendre « référence ». J’ai en effet observé en quelques occasions que ces effets pouvaient être produits sans citer précisément les propos, en y faisant simplement référence (mais c’est assez rare).

3.II.1. Créer de la distance et discréditer

Le simple fait de citer un adversaire, au lieu de synthétiser ses propos, permet de créer de la distance : « il dit cela, je ne me prononce pas sur la pertinence ou le contenu précis ». Ce faisant, il peut annonce une certaine méfiance en la signification et la sincérité du propos, de sorte à laisser ouvertes des interprétations utiles à l’argument développé par S. Foucart qui seraient beaucoup plus difficiles avec une synthèse.

C’est un outil très utile pour gérer les objections et, plus largement, pour insinuer.

a. Un des outils pour gérer les objections

Nous avons déjà présenté comme cette technique était utilisée pour gérer les objections dans l’article sur l’UICN, que nous avons analysé plus tôt. Prenons un autre extrait. Voilà sa manière de présenter la réponse de M.Potts à son « revirement » (dont nous verront qu’il ne semblait pas en être un) sur les NNI entre deux prises de position espacées de 6 mois :

« Pourquoi ce revirement ? Interrogé en mai par Le Monde, l’intéressé répondait : « Comme devrait l’être tout bon scientifique, je suis ouvert à de nouveaux éléments de preuve, et mes opinions peuvent changer avec de nouvelles découvertes » – sans en dire plus sur ces « nouvelles découvertes ». » (19)

Ce passage aura tendance à créer la suspicion chez le lecteur, les propos de M.Potts, pourtant parfaitement valables, apparaissant comme un simple prétexte. Le contenu informationnel est assez pauvre. Rapporter ses propos pourrait parfaitement se résumer ainsi :

« Interrogé en mai, l’intéressé a répondu avoir changé d’opinion suite à de nouveaux éléments de preuve. Il ne nous a pas précisé lesquels. »

Même en gardant la petite phrase de fin (qui n’apporte rien : il ne leur doit pas d’information), la suspicion suscitée est moindre qu’avec la citation.

b. Une insinuation subtile

C’est plus largement une technique servant à insinuer, tout en étant parfaitement « indétectable » : on ne vous reprochera jamais d’avoir cité quelqu’un. Vous l’avez par exemple dans l’article (2) (La faillite de l’évaluation des pesticides sur les abeilles), paragraphe 18 :

« Ces experts sont-ils en situation de conflit d’intérêts ? Sont-ils compétents ? Impossible de le savoir. « La liste de ces experts n’est pas secrète : elle est accessible aux gouvernements de nos États membres qui le souhaitent, mais elle n’est pas rendue publique », précise Ringolds Arnitis. » (2)

La personne citée, un représentant de l’EPPO, dont l’intégrité était questionnée par S. Foucart, apparaît ici comme quelqu’un de pris sur le fait. L’auteur ne discute à aucun moment cet argument, qui est tout à fait viable. Il glisse dessus comme s’il s’agissait d’un simple prétexte ne méritant pas qu’on s’attarde dessus. Pourtant, la mesure décrite est tout à fait logique : si les experts ont des responsabilités, il est tout à fait logique de garder leur identité du grand public, pour éviter les pressions (d’industriels comme d’écologistes).

c. Une combinaison efficace avec l’effet d’apposition

Reprenons le passage, dont nous venons de parler, où S. Foucart questionne les raisons d’un supposé changement d’avis de M.Potts :

« Pourquoi ce revirement ? Interrogé en mai par Le Monde, l’intéressé répondait : « Comme devrait l’être tout bon scientifique, je suis ouvert à de nouveaux éléments de preuve, et mes opinions peuvent changer avec de nouvelles découvertes » – sans en dire plus sur ces « nouvelles découvertes ». » (19)

Nous avions vu que la citation ici avait pour objet de créer une prise de distance supposant une défiance envers les propos du chercheur. Lisons la suite :

« Au côté de huit chercheurs académiques (parmi lesquels un autre membre du comité d’experts de l’IPBES), M. Potts signait en mai 2014 dans la revue Proceedings of the Royal Society B une étude de cadrage sur l’évaluation des effets de ces fameux néonicotinoïdes. Le papier plut tant aux industriels que la Crop Protection Association – le syndicat britannique des pesticides – le diffusa dans un communiqué de presse. Mais les esprits chagrins ont immédiatement noté que, en contravention avec les règles de publication de la revue, ni le financement de l’étude ni les conflits d’intérêts éventuels de ses auteurs n’étaient spécifiés… Sollicité, le publishing editor de la publication assurait au Monde, début juillet, qu’il demanderait des précisions aux auteurs. Quatre mois plus tard, celles-ci n’ont toujours pas été apportées. » (19)

Cet élément n’est absolument pas lié logiquement aux propos précédents. Pourtant l’interprétation est claire : cela signifierait que son revirement ne devrait rien au hasard et qu’il serait passé dans le camp des industriels. Or, S. Foucart ne présente vraiment aucune base factuelle à cette idée. Libre à une organisation de se faire l’écho d’un article. De combien de dizaines d’articles se fait-elle l’écho chaque année ? Quant à la question des conflits d’intérêts, rappelons que M.Potts est l’un des hauts cadres de l’IPBES et que S. Foucart lui-même a qualifié cette dernière de « GIEC de la biodiversité » … N’ont-ils simplement pas eu la flemme de répondre à un importun ? En additionnant les éléments les uns aux autres, l’auteur dissimule la faiblesse de l’ensemble.

Ainsi, la réponse de M.Potts apparaît ainsi clairement comme un simple prétexte, alors qu’il s’agit d’une réponse valable. On voit comment la prise de distance par la citation réagit avec l’utilisation de l’apposition.

3.II.2. Crédibiliser

La citation permet aussi de crédibiliser son propos en invoquant la parole d’un expert : « ce n’est pas moi qui le dit, c’est un chercheur reconnu ». Ce procédé peut tout à fait être utilisé de manière adéquate. C’est en général le cas lorsque S. Foucart fait un article sur une nouvelle étude scientifique et laisse la parole à ses auteurs. Voilà par exemple pour l’article (1), qui portait sur une étude montrant les effets sublétaux des NNI :

« À elle seule, l’infection par Nosema ceranae ne provoque que des mortalités limitées, explique Frédéric Delbac, enseignant-chercheur au Laboratoire micro-organismes, génomes et environnement (université Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand, CNRS) et coauteur de l’étude. De même les niveaux d’exposition auxquels nous avons soumis les abeilles étaient très faibles, de l’ordre d’un centième de la dose à partir de laquelle on observe 50 % de mortalité. » » (1)

Il n’y a rien à redire à cela, c’est même une bonne pratique de la vulgarisation scientifique.

a. Renforcer des opinions discutables

Toutefois, cela peut aussi être utilisé pour donner ce crédit à des propos plus discutables. On l’a vu plus haut lorsqu’il a invoqué l’opinion de « chercheurs » sur le « modèle agricole ». Par exemple, vous avez ce court passage à propos des failles des procédures d’évaluation des risques :

« Ces manquements sont, selon l’expression d’un apidologue français qui a requis l’anonymat, chercheur dans un organisme public, « un secret de polichinelle ». » (2)

Le fait de citer « un apidologue » permet d’utiliser, sans perdre de crédibilité l’expression « secret de polichinelle ». Cela permet en même temps d’étayer l’idée qu’il y aurait quelque chose de caché. Nous sommes loin de l’utilisation pertinente des citations dont nous venons de parler. Cela permet aussi de détourner la crédibilité. Ce passage illustre bien cette mécanique à propos de l’enquête Epilobee qui portait sur les mortalités et la présence de maladies ou de parasites :

« En revanche, aucune mesure de pesticides n’a été faite dans les ruches analysées. Un point qui suscite des critiques acerbes dans la communauté scientifique : « Cette étude est un peu étrange, ironise l’apidologue David Goulson, professeur à l’université du Sussex (Royaume-Uni). Ils dépensent plus de 3 millions d’euros pour étudier la santé de l’abeille et ne mentionnent même pas le mot “pesticide” ! »

De fait, le mot est absent des trente pages du rapport publié. « Le protocole choisi ne considère qu’une seule catégorie de facteurs pouvant causer des troubles de l’abeille : les agents pathogènes et les parasites, renchérit l’apidologue Gérard Arnold, directeur de recherche au CNRS. Si on ne recherche que des agents infectieux, on ne risque pas de trouver des résidus de pesticides. Ce choix est politique, pas scientifique. » » (15)

Citer ces opinions permet de vendre l’idée que « ce choix est politique, pas scientifique », alors même qu’on voit mal sur quoi ils se basent pour affirmer cela : ils n’apportent aucun élément sur le prix de ce genre d’enquêtes et du surcoût qu’auraient représenté les analyses supplémentaires. Voici un autre exemple :

« Dans un courrier adressé à la biologiste française Anne Larigauderie, la secrétaire exécutive de l’IPBES, et dont Le Monde a obtenu copie, Klaus-Werner Wenzel, professeur de médecine à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin, se dit « choqué d’un conflit d’intérêts évident touchant des membres d’un important groupe d’experts ». » (24)

Ici il donne une portée publique et générale à des propos privés d’un professeur de médecine. En voici un autre, portant sur la décision du tribunal de Nice de suspendre l’AMM du sulfloxaflor :

« Interrogé par Le Monde, l’avocat de Générations futures, Me François Lafforgue, se félicite de la décision du tribunal. « Elle met un coup d’arrêt à cette logique d’utilisation systématique des pesticides. Aujourd’hui, la réponse judiciaire est adaptée à la situation, et on espère désormais que la réponse politique suivra sur les effets nocifs des pesticides sur la santé humaine, en créant notamment un fonds d’indemnisation des victimes. »

L’avocat veut également y voir « un signal positif dans le cadre du réexamen de l’homologation du glyphosate ». Lundi 27 novembre, les États membres de l’Union européenne doivent se prononcer, en comité d’appel, sur la réhomologation du fameux herbicide. » (38)

Le jugement en question n’avait pas cette portée pour plusieurs raisons : il ne s’agissait que d’une décision de première instance et d’un référé temporisant jusqu’à ce que la légalité de l’AMM soit réévaluée. Notez qu’il parle en plus d’impact « sur la santé humaine », évoquant un risque qui semble très très douteux. En attribuant le propos à un avocat, l’auteur le crédibilise et se défausse de la responsabilité sur les manipulations mobilisées : désinformation pour faire peur (effet sur la santé humaine) et tentative de rapprocher le glyphosate du sulfloxaflor et des NNI.

b. La combinaison avec l’apposition

Il est également possible d’utiliser une citation en combinaison avec l’apposition pour faire dire à un scientifique ce qu’il ne dit pas. Voici un passage d’un article critiquant l’inutilité du moratoire décidé en 2013 :

« La deuxième raison d’être déprimé par la décision européenne est qu’elle ne servira probablement à rien. Le moratoire (deux ans) est en effet inférieur à la durée de vie de ces molécules dans l’environnement. Dans une synthèse publiée cette année dans la revue Current Opinion in Environmental Sustainability, Jeroen van der Sluijs (université d’Utrecht) et ses coauteurs expliquent que « les néonicotinoïdes montrent un potentiel d’accumulation dans le sol et peuvent être repris par les cultures ultérieures jusqu’à au moins deux ans après l’application ». » (13)

L’interprétation naturelle sera que les paroles des chercheurs correspond à l’énoncé initial, que le moratoire ne servirait à rien. Pourtant, les chercheurs ne disent pas que le moratoire ne servira à rien, mais que les NNI peuvent persister plus de 2 ans…

3.II.3. Reprendre des propos extrêmes ou politisés

La citation permet également de reprendre et soutenir des propos politisés ou trop contestables sans en être réellement l’auteur, ce qui permet ainsi au journaliste de maintenir une apparence de neutralité. Plus précisément, il s’agit de :

  • promouvoir un agenda politique ;
  • parler à couvert ou
  • de reprendre des élans militants.

a. Promouvoir un agenda politique

Voilà un exemple de promotion d’un agenda politique par procuration :

« Les apiculteurs réunis au sein de l’Unaf ont de leur côté déjà annoncé qu’ils ne se satisferaient pas de cette proposition. Ils souhaitent l’interdiction totale et définitive de ces produits phytosanitaires systémiques, soupçonnés d’être la cause majeure du déclin des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages. » (5)

Cela permet à S. Foucart de promouvoir une mesure politique (qui est celle qu’il promeut dans l’intégralité de son « oeuvre ») sans le montrer, en conservant une apparence d’indépendance.

Voici un autre exemple :

« L’EFSA confirme ce qui a déjà été démontré par d’abondantes preuves scientifiques : les néonicotinoïdes sont une menace sérieuse pour les abeilles et le futur de l’agriculture, commente Marco Contiero, chargé de la politique agricole à Greenpeace Europe. La Commission devrait étendre leur interdiction pour couvrir tous les usages des néonicotinoïdes, sur toutes les cultures, et mettre fin à sa politique actuelle de dérogations. Des alternatives viables non chimiques existent et l’Union européenne devrait encourager les agriculteurs à les utiliser. » (23)

Ici un représentant de Greenpeace présente ce qu’il pense que la Commission européenne devrait faire. Étrangement, cela colle précisément à ce que propose implicitement S. Foucart …

Cette démarche peut également s’inscrire dans une logique de crédibilisation. Par exemple, voici des propos d’un chercheur, V.Bretagnolle, à propos des NNI :

« Aucun de ces trois pays n’est parvenu à inverser la tendance : pour obtenir un effet tangible, il faut changer les pratiques sur des surfaces considérables. Sinon, les effets sont imperceptibles. Ce n’est pas un problème d’agriculteurs, mais de modèle agricole : si on veut enrayer le déclin de la biodiversité dans les campagnes, il faut en changer, avec les agriculteurs. » (43)

Il promeut l’idée qu’il faudrait changer radicalement « le modèle agricole dominant ». Non seulement S. Foucart capte la crédibilité de la fonction (chercheur) de l’intervenant, mais en plus il lui fait porter un discours politique (difficile à assumer pour lui, puisque cela entacherait l’aura de neutralité qu’il essaye de se donner).

De même dans ce passage :

« Les auteurs de ces travaux ont d’ailleurs peu de doutes sur l’implication des néonicotinoïdes dans le déclin de la biodiversité en général. « Il faut adopter des restrictions internationales sur l’utilisation des néonicotinoïdes sans attendre et empêcher leur remplacement par des produits tout aussi dangereux », écrivent ainsi des chercheurs ayant participé à cette publication, dans une tribune publiée dans Le Monde. » (44)

b. Parler à couvert

Les citations permettent d’exprimer une idée discutable, potentiellement difficile à assumer. Prenons cet exemple, portant sur la volonté exprimée par le ministre de l’Agriculture (2017) de revenir sur la loi biodiversité pour des raisons légales, en raison de l’absence d’alternatives pour certains NNI.

« La députée (PS) des Deux-Sèvres Delphine Batho, à l’origine de l’amendement sur les « néonics », dans la loi pour la biodiversité et la reconquête des paysages, estime qu’« aucune argutie juridique ne peut justifier que l’on revienne sur la loi française ». […]

« Le règlement européen autorise les États membres à prendre des mesures de précaution, précise-t-elle. L’Allemagne et l’Italie ont fait usage de cette possibilité pour interdire certains néonicotinoïdes au-delà des dispositions européennes. » Enfin, rappelle-t-elle, « des études scientifiques ont établi l’impact des néonicotinoïdes sur la santé humaine avec “des conséquences neurologiques défavorables sur l’être humain” ». » (30)

Ici, la citation lui permet

  1. de qualifier « d’argutie juridique » l’argument ciblé, laissant entendre qu’il aurait été un simple prétexte pour revenir sur l’interdiction ;
  2. d’affirmer qu’il serait établi que les NNI causeraient des dégâts neurologiques aux humains (ce qui est très discutable).

Le fait de laisser la députée le dire rend le propos largement plus crédible que si ces propos étaient tenus par S. Foucart et cela lui permet de se déresponsabiliser de l’allégation douteuse de la ministre sur l’impact sanitaire des NNI.

Le fait que S. Foucart parle à couvert est parfaitement visible dans ce paragraphe :

« Selon nos informations, la France compterait au nombre des États membres favorables à l’application des nouveaux tests. Mais M. Laarman met en garde contre de possibles jeux de dupes. « Si la France ou d’autres États sont favorables à cette refonte du système, dit-il, qu’ils prennent position publiquement et qu’ils fassent campagne ! » Car la position française est ambiguë : des insecticides de nouvelle génération, à base de sulfoxaflor – une molécule commercialisée par Corteva (ex-Dow Agrosciences) –, ont ainsi été autorisés en 2017, en France, par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur la foi de tests obsolètes. L’autorisation avait été immédiatement attaquée par l’UNAF en justice, avec succès. » (48)

Il affirme quelque chose, reprend des propos militants continuant ce qu’il disait, puis précise la portée de ces derniers. L’intervention de M.Laarman fait partie de la structure même de ce qu’affirme S. Foucart. Notez en même temps qu’il sous-entend que l’ANSES serait aux ordres du gouvernement, ce qui me semble extrêmement douteux.

c. Reprendre les élans militants

Enfin, la citation permet de reprendre et soutenir les élans militants, qui renforcent la portée des argumentaires promus par S. Foucart. Voici par exemple une réaction à l’AMM du sulfoxaflor :

« C’est honteux, scandaleux, pitoyable et irresponsable vis-à-vis des Générations futures, s’étrangle Gilles Lanio, le président de l’UNAF. Je n’en reviens toujours pas ! » (36)

Une réaction à la suspension de l’AMM du sulfoxaflor en référé :

« Ce dossier révèle une situation scandaleuse sur la gestion des homologations européennes des matières actives de pesticides qui sont accordées en l’absence de données pourtant essentielles sur la sécurité des produits, appelées données confirmatives, qui ne seront transmises que deux années plus tard, relève François Veillerette, porte-parole de Générations futures. Cette situation doit cesser au plus vite, et nous en appelons aux ministres français concernés pour agir vite sur cette question. » (38)

Une réaction à la réautorisation pour NNI sur betteraves fin 2020 :

« François Veillerette, directeur de l’association Générations futures, dénonce « un recul inacceptable qui montre que ce gouvernement plie aisément sous le poids des lobbys de l’agrochimie et de l’agriculture industrielle, et a renoncé à être le leader de la lutte contre les insecticides tueurs d’abeilles en Europe ». » (63)